Le directeur de l'Hydraulique affiche une mine plutôt rassurante après les dernières chutes de pluies qui se sont abattues sur la région, surtout depuis le début du mois d'avril en cours. Il fait part de satisfaction quant au volume d'eau pluviale enregistré et affirme que cette situation n'a pas été vécue par la wilaya depuis au moins quinze ans. Les précipitations ont permis de relever le niveau des deux barrages que compte la wilaya .Celui de Oued Fodda, qui était presque à sec, a vu sa capacité atteindre 10 millions de mètres cubes, alors que celui de Sidi Yacoub est passé de 25 millions à 41 millions de mètres cubes. Les services de l'hydraulique n'écartent pas la possibilité d'y recourir cet été pour irriguer la plaine du Cheliff, notamment les vergers agrumicoles et les autres plantations arboricoles. Rappelons que l'irrigation de ces terres agricoles à partir de ces ouvrages avait cessé pour une large part depuis trois années, en raison de la sécheresse persistante et la baisse inquiétante du niveau de ces barrages. Elle était plutôt assurée au moyen de forages dont disposent certains fellahs, ce qui a permis de sauver plusieurs parcelles agricoles de déperdition certaine. Les quotas dégagés pour l'irrigation sont néanmoins déterminés et fixés par une commission du ministère des Ressources en eau, après consultation de ses représentations au niveau local. L'autre motif de satisfaction, considéré comme un apport non négligeable dans le renforcement du réseau de l'alimentation en eau potable, a trait à la mise en service, depuis quelques semaines, de six forages de 13 000 mètres cubes /jour, dans la plaine d'Ard El Beidha pour l'AEP du chef-lieu de wilaya. Selon le directeur de l'Hydraulique, cet apport va rendre la région moins dépendante du barrage de Sidi Yacoub en la matière, tout en permettant à celle du nord de la wilaya et le littoral ouest de disposer de quantités d'eau suffisantes à partir du même ouvrage. D'ores et déjà, l'on enregistre une amélioration sensible dans la distribution de cette substance vitale et de moins en moins de réclamations de citoyens quant aux coupures et autres perturbations relevées précédemment. Le seul point noir, d'après lui, reste l'agglomération de Ouled Mohamed, à la périphérie sud de la ville de Chlef, où la distribution du précieux liquide connaît de sérieuses perturbations. Le problème, à en croire le même responsable, est en voie d'être définitivement résolu grâce à la réalisation de deux forages de fort débit.