La navigation maritime au niveau du port d'Arzew est devenue, selon des spécialistes, trop incommodante et dangereuse. Plusieures raisons ont été avancées par des scientifiques qui estiment que la diminution de la profondeur de la mer demeure la principale cause. En effet, l'envasement du bassin de la pêcherie du port d'Arzew est dû essentiellement au déversement permanent des eaux pluviales qui charrient tous les détritus et autres immondices jonchant le lit de Oued El Mohgoun, à l'écoulement continuel des eaux usées de toute la ville, et, enfin, à l'échouement de tous les résidus rejetés par la mer ou ramenés par les courants marins. « L'extension du port de pêche d'Arzew, qui produit les 2/3 de la production halieutique de la wilaya, avec un volume de 15 000 tonnes, a pour but de développer le secteur et de donner une nouvelle dynamique au développement local. Ce projet, prévu pour l'amarrage de 70 à 100 unités de pêche, permettra la création de 1000 nouveaux postes d'emploi et la création d'une superficie de 400 mètres carrés de quais flottants fixes », apprend–on. Afin de procéder au curetage et au dragage de ce bassin portuaire, une équipe de scientifiques, composée d'un océanographe, d'un marinier, d'un professionnel de la plongée sous- marine et d'un ingénieur en génie civil, a été dépêchée par le ministère des Travaux Publics. Elle aura pour mission d'explorer et d'analyser la nature des détritus qui stagnent au fond de ce bassin et localiser, avec exactitude, les différentes zones situées au large de la mer pouvant servir d'entrepos pour ces résidus, sans provoquer d'impact négatif sur la flore et la faune marines. En effet, le LEM (laboratoire des études maritimes) a procédé à plus de 30 prélèvements sous-marins afin d'analyser la comptabilité des sédiments prélevés dans les profondeurs des eaux de la pêcherie et voir s'il y a une éventuelle homogénéité avec celle des trois zones au large de la mer qui ont été localisées. D'ailleurs, trois sites situés entre Cap Carbon et Pointe d'aiguille, caractérisés par une profondeur variant entre 90 et 95 mètres, dont chacun est basé sur un rayon de 100 mètres, ont été explorés. Le coût de réalisation de ce projet est estimé à 40 millions de dinars, alors que le montant affecté à l'étude est fixé, quant à lui, à 5 millions de dinars, indique-t-on.