Projet d'envergure dont il est attendu qu'il écarte définitivement le risque des inondations dévastatrices qui frappent de façon cyclique la ville d'El Bayadh, notamment ses parties basses qui longent le cours d'eau. Les travaux pour la protection des berges de l'oued éponyme sont menés sans relâche, afin de remettre l'ouvrage avant la prochaine saison des pluies. La réalisation des parois de six mètres de haut, des deux côtés du lit, confiée à quatre entreprises qui se partagent le tracé emprunté par la voie d'eau à l'intérieur de l'agglomération, n'a été rendue possible qu'après d'interminables négociations avec les propriétaires des habitations situées sur les rives, qui ont été les premiers à pâtir de cette situation, au sujet de la nature des indemnisations. Démarches qui ont souvent débouché sur des impasses et donné lieu à des tractations, surtout en ce qui concerne la délimitation des propriétés et de la ligne de passage du domaine public. L'intérêt des aménagements projetés a fini par prévaloir, et les chantiers, ouverts depuis la fin de l'année dernière, connaissent un taux d'avancement de 40%. Sur une autorisation de programme de 200 milliards de cts, le projet retient pour l'heure les montant de 15 milliards de cts au titre du plan sectoriel, 30 milliards de cts du fonds de développement du sud, 35 milliards de cts sous forme d'une première tranche accordée par le plan de soutien à la croissance économique, suivie d'une seconde dans les mêmes proportions. Des quatre tronçons où activent les ouvriers, un seul est en cours d'achèvement, il s'agit de la portion qui couvre la distance entre le pont d'El Mahboula et le quartier d'Es Seddikia, celui où l'enchevêtrement des conduites d'évacuation des eaux usées est le plus dense. Un point noir au centre du tissu urbain auquel les récents travaux apporteront une solution que l'on espère radicale, avec l'installation d'une galerie d'assainissement enterrée, assez large, sur les deux berges, pour recueillir et évacuer les déjections des habitations mitoyennes qui, jusque-là, s'effectuaient à l'air libre et posaient un sérieux problème de santé publique.