Risques La protection des villes de la wilaya contre les crues a été placée en tête des priorités absolues de développement par les différentes autorités Cette mesure est confirmée par le fait que la nomenclature des opérations de développement de la majorité des communes retient quasi immanquablement un projet «protection de la ville», et ce depuis notamment l?exercice 1999 qui marque le début d?un rythme soutenu des investissements publics. La cote d?alerte varie toutefois d?une agglomération à une autre selon le site d?implantation et les caractéristiques pédologiques. Ainsi, la ville de Aïn Lahdjal se voit, chaque hiver, noyée dans les boues charriées par l'oued Hedjilla dont les berges s?élargissent d?année en année. L?opération, visant à endiguer ce problème, était estimée en 1998 à vingt millions de dinars. Aujourd?hui, la fiche technique du projet a multiplié ce montant par dix. Le chef-lieu de la commune de Sidi Aïssa est confronté au même problème bien qu?en 1998 une partie du projet de protection de la ville contre les crues de l'oued Katrini ait été exécutée. Des secteurs entiers de la commune de Ouled Madhi se retrouvent inévitablement isolés après les pluies qui, cycliquement, occasionnent des de gros dégâts aux cultures et aux biens des habitants, a affirmé le président de l?APC de cette collectivité lors d?une récente visite effectuée par le wali de M?sila. Dans les deux régions de M?cif et de Khabana où les investissements agricoles enregistrent des percées sensibles, routes et ouvrages d?art du secteur des travaux publics résistent mal aux torrents des oueds qui dévalent cette partie basse du chott El-Hodna. Selon les techniciens du secteur, ces problèmes persisteront aussi longtemps que les eaux du réseau hydrologique superficiel de la wilaya ne seront pas captées par des barrages et autres ouvrages de stockage. Et si la séculaire ville de Bou Saâda a été mise à l?abri du capricieux oued qui lui a donné son nom, sa voisine, la localité de Baniou, demeure, elle, à la merci de l?oued Mitar qui, souvent, inonde la RN45, perturbant ainsi le trafic automobile. Les communes du sud de la wilaya, Sidi Mhammad, Aïn El-Melh et Aïn Farès sont, elles aussi, sous la menace des inondations causées par les cours d?eau qui y terminent leur course, entamée depuis les hauteurs de la wilaya de Laghouat. Dans toutes ses villes à haut risque d?inondations, les réseaux d?évacuation des eaux pluviales se révèlent sans efficacité car s?embourbant de manière cyclique, souligne-t-on, ce qui explique l'intérêt et la préoccupation des différentes autorités à mobiliser des enveloppes spécifiques pour pallier définitivement les dangers et les menaces des courants de cette région des Hauts-Plateaux.