La note de conjoncture du marché des assurances fait ressortir un chiffre d'affaires de 9,8 milliards de dinars au 4e trimestre 2006, soit une progression de 13,9% par rapport à la même période de l'année 2005. Le bilan chiffré, présenté hier à la presse par Messaoudi Abdelmadjid, secrétaire permanent du Conseil national des assurances (CNA), affiche aussi l'évolution notable de la plupart des branches qui ont connu un accroissement régulier de leur chiffre d'affaires durant l'année écoulée. La branche de l'automobile tient toujours le haut de l'affiche avec 49% de parts de marché et une progression de 13% de son chiffre d'affaires durant le trimestre. Une progression qui est, selon le CNA, liée aux crédits octroyés pour l'achat de véhicules, notamment aux prescriptions bancaires qui accompagnent ces opérations pour lesquelles est exigé un ensemble de garanties dont « l'assurance tous risques » et « l'assurance vol et incendie sur véhicules ». Le poids des garanties facultatives dans l'assurance automobile est aussi renforcé, souligne-t-on au CNA, puisqu'elles détiennent, à fin 2006, plus des trois quarts du marché automobile. Les chiffres d'affaires des branches IARD (incendies, accidents et risques divers) et transport ont enregistré respectivement des taux de croissance de 13,9% et 18,8% représentant en fin de trimestre 30,2% et 11,2% de la production globale. Les assurances de personnes ont connu par ailleurs, selon le bilan établi par le CNA, une progression de 22,8%, soit près de 10% de la production du secteur. Dans cette branche, ce sont les souscriptions des contrats d'assurance vie « remboursement crédit » exigées par les banques dans le cadre d'octroi des crédits à la consommation ainsi que les cotisations des assurances individuelles accidents et voyage qui sont, selon le CNA, à l'origine de la croissance constatée. A l'opposé de ces progressions, la branche agricole enregistre encore une baisse de moins 14,2% à fin 2006. Le CNA note cependant que la chute est tout de même de moindre degré par rapport aux fortes baisses des trimestres précédents, étant donné le lancement de nouveaux produits et la conclusion de nouveaux contrats dans le domaine des complexes avicoles notamment. La baisse constatée dans cette branche est due, selon les assureurs, au fait que les agriculteurs ne renouvellent pas les contrats de couverture des risques, par manque de moyens financiers et pour cause de suspension du système de couverture publique des calamités agricoles. Il est à noter que les nouvelles compagnies d'assurances créées depuis 1995 grignotent régulièrement des parts de marché détenues par les compagnies « traditionnelles » pour atteindre 32%, à fin 2006. Le phénomène est en grande partie dû, note-t-on, au poids pris par la Cash qui assure les grands risques industriels dont, en 2006, ceux liés notamment au secteur des hydrocarbures.