Un prélude timide a caractérisé ce début de campagne électorale. Le coup de starter donné jeudi pour la campagne a vu les concurrents aller sur un terrain non encore emballé par le rendez-vous du 17 mai. L'honneur a été donné aux chefs de partis politiques d'avoir la primeur pour tenter d'allumer la flamme chez ces citoyens auxquels ils ne s'adressent qu'en de rares occasions. Un seul leitmotiv a d'ailleurs fait le tour des discours prononcés : « Il faut aller voter massivement pour contrecarrer la fraude. » Quatre formations politiques ont choisi de faire leur campagne dans la capitale, à savoir le RCD, l'ANR, le MSP et le MDS. Pour le président du RCD, qui est aussi candidat tête de liste à Alger, le choix s'est porté sur le quartier emblématique de Bab El Oued. Optant pour la proximité avec les citoyens, Saïd Sadi a préféré faire un tour dans le quartier en s'arrêtant tantôt dans des cafés populaires, tantôt dans des lieux touchés par les inondations, en exhortant à chaque fois les citoyens à aller nombreux aux urnes. Le chef du MSP a, pour sa part, ciblé les sensibles quartiers des Eucalyptus et de Baraki. Boudjerra Soltani s'est aussi rendu sur le lieu de l'attentat de Bab Ezzouar en signe de recueillement à la mémoire des victimes, avant de tenir un meeting aux Eucalyptus au cours duquel il a insisté sur l'importance « du respect du choix des électeurs ». Pour son premier meeting à Alger, l'ANR a organisé un meeting à Hussein Dey. Son président, Rédha Malek, s'est dit optimiste quant au « test du 17 mai », en plaidant pour plus de transparence. Son allié du MDS, Hocine Ali, a tenu une conférence de presse à Baïnem après s'être recueilli sur la tombe de El Hachemi Chérif, le défunt secrétaire général du parti. La quête des voix des électeurs a commencé pour les autres formations politiques dans les wilayas de l'intérieur du pays, à l'instar du RND et du PT. Le SG du RND, qui a choisi El Tarf et Annaba comme point de départ de sa campagne, a consacré ses discours à la présentation de son programme. Louisa Hanoune, porte-parole du PT, a, quant à elle, débuté la campagne à Adrar où elle a réitéré les positions de son parti en total rejet de la dépendance envers les institutions étrangères.