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Les partis affichent un moral d'acier
Les attentats du 11 avril et les législatives
Publié dans El Watan le 17 - 04 - 2007

Un principe consensuel fédère tous les partis politiques : une farouche détermination à animer vigoureusement la campagne qui débutera le jeudi 26 avril.
17 avril-17 mai. Un mois pile nous sépare des élections législatives. Sous quel signe les principales parties en présence entendent-elles engager la bataille électorale ? Force est de relever que les attentats du 11 avril dernier font désordre. La donne sécuritaire s'invite violemment dans le débat. Quelle incidence auront ces attentats sur le plan organisation, animation et mobilisation autour du rendez-vous du 17 mai ? D'abord cette certitude cueillie dans la bouche de Belkhadem himself : le scrutin aura lieu à la date prévue. C'est, en effet, ce que le chef du gouvernement avait assuré dans la foulée des attentats. Certains observateurs sont allés jusqu'à gloser sur l'impact que pourrait avoir sur le plan « technique » et logistique le torpillage du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales quand on connaît l'importance d'un tel département, véritable cerveau de l'opération électorale. On se représente l'état dans lequel l'opération kamikaze avait laissé les bureaux de M. Zerhouni et de ses collaborateurs et leurs importantes bases de données. Nous avons essayé de joindre ledit ministère par le biais d'un numéro affiché dans le site internet consacré aux législatives. Le standard fonctionne, mais pas d'attaché de presse pour nous répondre. Quoi qu'il en soit, l'administration ne semble pas déstabilisée outre mesure, surtout que le gros des opérations de préparation sont déléguées aux wilayas et leurs démembrements.
Comment « booster » le corps électoral ?
Côté mobilisation, il faut dire que le pouvoir politique aura quelque mal à faire redémarrer la machine politique et booster le corps électoral après un tel « bug » qui a choqué en profondeur les Algériens au point de tétaniser pendant un temps la vie publique. Certes, l'électeur algérien est connu pour être morose, difficile en politique, lui qui « vote au diesel ». On avait noté, lors d'un récent reportage réalisé peu avant le choc du 11 avril, combien une ville comme Alger demeurait tiède et peu « branchée » politiquement. Les attentats du Palais du gouvernement et de Bab Ezzouar ont-ils aggravé les choses ou, au contraire, agiront-ils comme un « déclic » à même de provoquer un sursaut populaire le 17 mai prochain ? Les « manifs » antiterroristes d'aujourd'hui nous le diront. Au reste, l'acte électoral fonctionne souvent comme un acte de résistance citoyenne dans des situations post-traumatiques, comme celle que nous vivons. Qu'on se souvienne de la ferveur électorale qui avait accompagné la présidentielle du 16 novembre 1995 ou encore les législatives du 5 juin 1997. Aussi, il n'est pas interdit de rêver le 17 mai d'un large « vote patriotique ». Reste que le pouvoir aura fort à faire et devra mettre les bouchées doubles en termes de communication dans les tout prochains jours pour assurer une bonne adhésion populaire au scrutin. La télévision tente déjà de se mettre de la partie en diffusant, outre les spots habituels incitant les téléspectateurs à aller voter, un autre spot avec, à la clé, ce slogan scandé sur un ton martial : « Al Djazairou awallan, Al Djazairou daiman, Al Djazairou ila al abad » (« L'Algérie avant tout, l'Algérie pour toujours »). Le spot chute par ce mot d'ordre : « La lil irhab, naâm lil moussalaha » (« Non au terrorisme, oui à la réconciliation nationale »). Le procédé est archaïque et maladroit, mais cela dénote de l'intention du régime de pousser les Algériens à aller coûte que coûte à l'isoloir et braver les voitures piégées potentielles comme au plus fort des années noires. Côté animation, un principe consensuel fédère déjà tous les partis politiques que nous avons contactés : une farouche détermination à aller de l'avant et à animer vigoureusement la campagne qui débutera officiellement le jeudi 26 avril.
Un mental de guerre
Un petit tour des partis en lice révèle, en effet, le très bon moral des troupes. Les formations politiques affichent un mental de guerre et un esprit combatif, doublés évidemment d'un appétit vorace pour aller mordre sur le terrain électoral. Joint par téléphone, Saïd Bouhadja, porte-parole du FLN, dira à ce propos : « Les opérations terroristes n'influeront en rien sur le déroulement de la campagne électorale car la campagne sera un facteur de mobilisation des masses afin d'affronter justement ce phénomène. Nous sommes tout à fait disposés à entrer de plain-pied dans la campagne, mus par un esprit de concurrence loyale. » Et le représentant du FLN d'insister : « Le problème sécuritaire ne constitue pas un obstacle pour nous dans la mesure où l'Algérie a connu pire que ce qu'on vient de vivre. Nous nous attelons à finaliser le programme de la campagne qui sera prêt d'ici jeudi prochain. Et nous comptons investir le terrain en force en organisant plusieurs meetings, sur la base d'un discours réaliste et positif largement inspiré du programme du Front de libération nationale. » Abondant dans le même sens quant à cette opiniâtreté à braver le « défi » sécuritaire, Abdesselam Bouchouareb, membre du bureau national du RND et chef de cabinet d'Ahmed Ouyahia, déclare : « Au RND, nous avons toujours appelé à la vigilance et à la mobilisation contre le terrorisme tant nous avions conscience que le terrorisme ne peut être extirpé facilement. Il est malheureux de le constater, ces attentats ont fait très mal au citoyen. Mais il faudrait rappeler que quinze jours auparavant, plusieurs de nos soldats et patriotes ont été tués à Aïn Defla, et autant à Béjaïa et Tizi Ouzou. C'est dire que les pertes n'ont pas arrêté. Aussi devons-nous redoubler de vigilance. Les partis politiques, les citoyens et la société civile doivent activement s'impliquer pour aider à l'éradication du terrorisme. Et nous, au RND, nous sommes résolument engagés dans cette voie. » S'agissant du risque que pourrait faire peser Al Qaïda-Maghreb et autres groupuscules terroristes sur la campagne, M. Bouchouareb a tenu à rappeler que la violence terroriste a toujours fait partie du paysage politique : « En 2002 (lors des précédentes législatives, ndlr), la situation était plus dure et cela ne nous a pas empêchés d'occuper le terrain. Nos cadres, à leur tête le secrétaire général du parti, ont sillonné tout le territoire et toutes les communes du pays. La vigilance doit être constante et c'est là qu'intervient le rôle des partis et de la société civile jusqu'à l'éradication définitive de ce fléau. Cela dit, nous tenons à exprimer notre attachement aux fruits de la réconciliation nationale car nous estimons que tout terroriste qui se rend est une capacité de tuer en moins. » Même état d'esprit chez Abderrezak Mokri, vice-président du MSP et président de la commission de préparation des élections législatives au sein de cette formation. « Le facteur sécuritaire ne nous décourage pas », dit-il d'emblée. « Au contraire, ces attentats n'ont fait que renforcer notre moral et aiguiser notre détermination. Nous avons connu des situations beaucoup plus difficiles dans les années 1990, notamment la présidentielle de 1995 (à laquelle s'était présenté le défunt cheikh Nahnah, ndlr). Il faut se mobiliser davantage. Mais pour cela, il faut que le pouvoir rassure. Il faut qu'il produise un discours audacieux à même de déclencher quelque chose. Au MSP, nous nous penchons laborieusement sur la campagne. Nous sommes en plein dans la préparation et la planification de la campagne. » Enfin, Lakhdar Benkhellaf, secrétaire national chargé de l'organique au sein du MRN (version Djaballah), souligne lui aussi la disponibilité de la classe politique à animer la campagne avec ardeur. « Ces événements, dit-il, n'ont aucune incidence sur les élections car il s'agit d'actions isolées exécutées dans le but avoué de peser sur les législatives et dynamiter la politique de réconciliation nationale. Il faut que ces gens-là sachent que la ‘‘moussalaha'' est devenue une réalité et une culture enracinées dans le vécu quotidien des Algériens. Quant aux élections, il n'y aura aucun impact sur le déroulement de la campagne électorale. En revanche, nous souhaitons que le pouvoir organise des élections libres, honnêtes et démocratiques ouvertes à tout le monde. » Notre interlocuteur fait ici allusion à l'exclusion de l'aile Djaballah de la course à l'APN après la scission du mouvement Islah. « Mais abstraction faite de cet épisode, nous souhaitons que cessent ces opérations que nous condamnons avec la plus grande fermeté », martèle-t-il. Nous avons tenté à maintes reprises de joindre le PT et le RCD pour avoir leur appréciation. Les chargés de communication de ces deux formations n'étaient pas disponibles.


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