La campagne électorale pour les législatives du 17 mai prochain s'est ouverte jeudi dans la morosité. Sur les 20 formations politiques et 2 listes indépendantes en lice pour arracher les 4 sièges de la députation, seules 2 ou 3 listes ont été placardées par endroit, sur les lieux d'affichage. L'indifférence des électeurs en ce début du lancement de la campagne est perceptible. Selon des avis recueillis sur place, le citoyen semble être plutôt préoccupé par des problèmes de la vie quotidienne qui l'assaillent. Certains vont jusqu'à à affirmer haut et fort que les précédents votes des dernières législatures n'ont rien changé à leur situation sociale. Au premier rang des préoccupations, ils citent l'épineux problème du chômage, le logement et la détérioration constante du pouvoir d'achat. Certains, plus pessimistes encore, ajoutent que leurs conditions de vie ne font que s'aggraver et à leurs yeux aucun indicateur d'amélioration du cadre de vie n'est en vue pour leur rendre espoir. On souligne à titre d'exemple que des centaines de jeunes diplômés, issus du centre universitaire, ne trouvent pas de débouchés. Par contre, certains des candidats à ces élections exploitent l'ignorance d'une frange importante des électeurs et se lancent impudemment dans une surenchère de promesses, feignant d'oublier que la principale fonction d'un député est de légiférer. D'autres citoyens, conscients du rôle de la représentativité du député au sein de l'assemblée nationale, dénoncent cette surenchère et réclament un débat public et une sensibilisation sur la véritable mission du représentant du peuple.