Le journal londonien The Guardian a critiqué la position américaine à l'égard de la question du Sahara occidental, estimant que les changements connus par celle-ci (la position américaine) ces derniers temps et son alignement sur la position marocaine, « sont le fait de groupes de pression composés notamment de descendants de Cubains dirigés par Alberto Cardenas, mais également d'autres groupes de pression partisans d'Israël conduits par le numéro deux du Conseil national américain de sécurité, Eliot Abrams. » Le régime marocain, a ajouté le journal, a dépensé près de 30 millions de dollars destinés à acheter les positions des membres du Congrès américain pour soutenir son plan relatif au Sahara occidental, territoire qu'ils ne connaissent même pas, et aussi pour mener une campagne de dénigrement du Front Polisario qu'il présente, tantôt comme un allié de Castro, pour gagner le soutien de Cardenas, et tantôt comme « un danger terroriste potentiel », pour gagner les partisans d'Israël, représentés par Abrams, dont le nom est lié aux scandales du marché d'armements du Congrès ou de celui de l'Irangate. Pour le journal, les Etats-Unis et la France ont voulu adapter le droit international en faveur du « plan marocain » qui propose « l'autonomie » aux Sahraouis « après le refus par le Maroc du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination » auquel avaient appelé les Nations unies et la Cour internationale de justice, et que le Maroc avait accepté avant de se rétracter, car ayant pris conscience que l'autodétermination n'était pas dans son intérêt. Cette démarche a échoué, a poursuivi The Guardian, le Conseil de sécurité ayant adopté une résolution « consensuelle » qui ne soutient pas le plan marocain et appelle à des négociations entre le Maroc et le Front Polisario « dans le but d'aboutir à une solution politique juste, durable et acceptable par les deux parties de manière à garantir au peuple du Sahara occidental le droit à l'autodétermination ».