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Washington tente un rapprochement entre Alger et Rabat
David Welch, l'émissaire américain reçu par bouteflika
Publié dans Liberté le 27 - 02 - 2008

Des relations “fortes et positives entre le Maroc et l'Algérie” malgré le “problème du Sahara occidental”, est le contenu de la tournée maghrébine entamée à Rabat par le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, avant son arrivée hier matin à Alger, où il a été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika.
Connaissant parfaitement la nature du différend algéro-marocain qui bloque la concrétisation de l'Union du Maghreb arabe, les Etats-Unis semblent enclins à amorcer une médiation pour rapprocher les deux points de vue. C'est ce que laisse entendre l'arrivée dans la région du numéro trois du département d'Etat américain, David Welch, qui a été reçu lundi par le roi du Maroc et à Alger, hier, par le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika. À l'issue de son entretien avec le souverain chérifien, l'émissaire américain a plaidé pour des relations “fortes et positives entre le Maroc et l'Algérie”, en dépit du “problème du Sahara occidental”. En effet, dans sa déclaration à la presse après ses discussions avec Mohammed VI, le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord a affirmé : “C'est là le message que nous allons porter.” Il faut dire que c'est nouveau dans l'approche américaine vis-à-vis de la région, qui se limitait jusque-là à des déclarations sans lendemain. S'agit-il d'une tentative de résoudre le conflit du Sahara occidental en ménageant le chou et la chèvre ? En se référant aux déclarations de David Welch au sujet de cet épineux dossier, il y a lieu de relever qu'il s'est gardé de prendre une position tranchée, même s'il a indiqué que la proposition marocaine d'autonomie au Sahara occidental offre une “nouvelle possibilité” pour le règlement du problème. Dans cette optique, et certainement pour faire plaisir à son hôte, il a ajouté que la proposition de Rabat “a été à l'origine des rounds de négociations. Nous estimons qu'il s'agit là d'une approche très productive qu'il y a lieu d'examiner”.
Le secrétaire d'Etat US adjoint a souligné que “de nouvelles idées sont mises sur la table” et les Etats-Unis souhaitent que “les parties s'engagent de manière constructive et de bonne foi” dans les négociations. Il n'en demeure pas moins qu'il ne s'est guère aligné sur la proposition d'autonomie marocaine, se limitant donc à en louer les effets quant à un éventuel déblocage des pourparlers entre les deux parties en conflit que soutient Washington. Il n'a pas manqué de faire remarquer que “ces négociations ne sont pas faciles”, en raison de la complexité de la question du Sahara. Le même sujet devait être au menu des discussions de David Welch à Alger, qu'il a ralliée hier. Il a été reçu par le chef de l'Etat en présence du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et de l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, M. Robert S. Ford. Sur cette question du Sahara occidental, le président Abdelaziz Bouteflika a réitéré, la veille de la venue du haut responsable américain, la position de l'Algérie en affirmant : “Je forme le vœu que le quatrième round de négociations (...) permette de parvenir à une solution politique fondée sur l'autodétermination du peuple du Sahara occidental.” Il a insisté sur le fait que “l'Algérie demeure attachée à la stricte mise en œuvre de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation, et elle soutient les efforts de la communauté internationale pour mettre en œuvre ces principes et achever la décolonisation du Sahara occidental”. On ne peut que s'interroger sur ce que pourrait bien proposer l'émissaire US à ce propos. Reste à savoir maintenant si, pour des raisons d'intérêts, les Etats-Unis se sont décidés à faire le forcing pour résoudre le conflit du Sahara occidental. Ceci étant, l'importance des relations algéro-américaines laisse supposer que David Welch se chargera de sonder le président de la République sur ses intentions quant à un éventuel mandat, en cette période où les appels en ce sens se multiplient en Algérie. Il ne fait aucun doute que Washington s'intéresse de très près à cette question pour des raisons de business naturellement.
Désireux d'avoir la plus grande part possible dans le pétrole algérien, chose qu'ils n'ont pu réaliser à la suite du recul dans l'adoption de la loi sur les hydrocarbures qu'avait présentée le ministère de l'Energie et des Mines, les Etats-Unis sont à l'écoute de tout ce qui a trait à ce sujet. Par ailleurs, la question de la normalisation israélo-arabe fait certainement partie des points que David Welch a discuté avec le président Abdelaziz Bouteflika, comme ce fut le cas à Rabat. Cette question, qui constitue un vecteur constant de la diplomatie américaine, est la mission prioritaire du trio composé de l'ancien ambassadeur US à Tel-Aviv, Martin Indyk, du diplomate Dennis Ross, et de cet émissaire de Washington, qui sont connus pour être des amis fidèles de l'Etat hébreu.
Ils aimeraient bien que l'Algérie adopte une position plus conciliante, car étant le seul pays du Maghreb à n'entretenir aucun rapport avec Israël, contrairement au Maroc et à la Tunisie qui ont des relations en douce avec l'Etat hébreu, notamment sur le plan commercial. C'est une paire de manches car la position de l'Algérie sur la cause palestinienne a toujours été constante et invariable au grand dam des Américains.
K. ABDELKAMEL


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