Décidément, Rabat ne rate aucune occasion pour « tirer » à l'artillerie lourde sur l'Algérie et mettre en péril la stabilité du Maghreb. Non content d'avoir tué le processus d'édification maghrébine, voilà aujourd'hui que le palais royal se met à pousser la région vers l'escalade. C'est ainsi que le quotidien marocain El Massa a parlé, dans son édition d'hier, d'une montée de la tension « militaire » entre le Maroc et l'Algérie. Cela sans doute pour justifier une éventuelle dérive du royaume chérifien destinée à faire oublier le récent échec de sa gestion du Sahara occidental. Rabat, à en croire la même source, aurait envoyé environ 100 soldats et plusieurs troupes de réservistes vers la frontière algérienne. Argument présenté : citant « des sources fiables » le quotidien croit savoir que « le Maroc tente de réagir à la présence militaire algérienne qui s'est intensifiée du côté de la frontière ». Pour le même journal, « l'Algérie essayait prétendument d'employer la lutte contre le terrorisme et le banditisme comme un prétexte pour pénétrer dans le territoire du Maroc ». Rabat, qui ne semble pas mesurer la gravité de ces accusations, a également accusé l'Algérie de permettre à des terroristes et à des immigrés clandestins de franchir ses frontières.