Des hélicoptères de combat sont intervenus hier très tôt le matin pour bombarder les maquis de Guergour situés entre Tassadort (5 km environ au sud de la ville de Tizi Ouzou) et Maâtkas. Tizi Ouzou. De notre bureau Selon des informations recueillies auprès de diverses sources, l'intervention des forces combinées a été décidée à la suite de renseignements faisant état de la présence de terroristes dans cette zone située à la périphérie sud-sud-ouest de Tizi Ouzou. Durant toute la matinée, les bombardements n'ont pas cessé. Dans l'après-midi, ils ont quelque peu baissé d'intensité. Jusqu'en début de soirée, aucun bilan n'était disponible. Pour mieux sécuriser l'agglomération de Tizi Ouzou, un impressionnant dispositif sécuritaire a été mis en place aux alentours de la ville. Ce qui laisse croire que les forces de sécurité ont été mises en alerte maximum. En plus du renforcement des barrages fixes déjà existants aux entrées de la ville avec des éléments de l'ANP, de nouveaux postes de contrôle mixtes (BMPJ-ANP) ont été installés depuis mardi en fin de journée sur tous les axes routiers. La fouille de certains véhicules, des bus et taxis est devenue presque systématique. Les policiers et les militaires ciblent principalement certaines voitures et les personnes transportant des cabas. Par ailleurs, la crainte des attentats a poussé les services de sécurité à fermer une des ruelles longeant le siège de la wilaya et à restreindre la circulation sur une autre. A la veille d'un week-end électoral chargé, Tizi Ouzou donnait l'impression hier d'être en état de siège. Selon des sources concordantes, le groupe terroriste qui aurait pris position dans la forêt de Guergour inquiète sérieusement les services de sécurité du fait de la proximité de cette zone avec la ville des Genêts. Pour certains observateurs, l'arrivée de terroristes dans cette zone, qui a servi durant les années 1990 de fief à certains groupes, n'est pas fortuite. Certains analystes, après les attentats d'Alger commis le 11 avril dernier, soupçonnent la volonté du GSPC, devenu Al Qaïda du Maghreb, de commettre des attentats aux alentours du 11 de chaque mois en référence aux attentats du 11 septembre. D'autres sources évoquent l'idée que le GSPC tenterait de venger l'élimination, le 26 avril dernier, de Samir Saioud, alias Samir Moussaab, numéro 2 du GSPC à Si Mustapha (une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Tizi Ouzou). Depuis les attentats d'Alger, le 11 avril dernier, les opérations des services de sécurité se sont multipliées, avec beaucoup de résultats. De nombreux réseaux de soutien ont été démantelés, principalement à Boumerdès et à Alger.