Des artificiers et le génie militaire, contribuent aux recherches alors que l'artillerie lourde a pris position, ces derniers 48 heures. L'étau se resserre sur le Gspc-Al Qaîda au Maghreb. Après la débâcle de Merdj Ouamane à Béjaïa, où plusieurs terroristes, dont l'émir Samir Saïoud, alias Mossaâb ont été abattus, l'organisation de Abdelmalek Droukdel compte ses derniers jours. En effet, une trentaine de terroristes, parmi lesquels se trouveraient, Droukdel Abdelmalek alias Abou Moussaâb Abdelwadoud et le nouveau chef de la zone2 «Abou el Abbas», sont encerclés dans la région d'Aït Yahia Moussa, notamment au lieudit Guergour. Une région montagneuse située à 40km au sud-ouest de la ville de Tizi Ouzou. Un important accrochage a eu lieu, jeudi à partir de midi, dans les environs du chef-lieu de la commune d'Aït Yahia Moussa. Plus précisément à environ 3km à la sortie sud de cette petite ville, sise à 17km au sud de Draâ Ben Khedda. Les hélicoptères ont mené d'intenses opérations de bombardement dans les maquis de Tizi Ouzou, et plus précisément dans la forêt de Guergour. Cet endroit abriterait des casemates construites en béton armé et seraient dissimulées d'une façon ingénieuse. L'opération, de grande envergure, a été déclenchée en suivant la trace d'un groupe terroriste qui serait constitué, selon des sources sécuritaires chargées de la lutte antiterroriste, d'une centaine d'éléments. Ce qui justifie le bouclage de toute la région durant la journée de jeudi. C'est, donc, vers midi, que le groupe terroriste, signalé auparavant du côté de Tassadort, a été repéré à la sortie sud d'Aït Yahia Moussa. Les éléments armés constituant ce groupe semblaient bien armés et assez nombreux, selon des informations. L'ANP, secondée par la gendarmerie, la Bmpj et la police communale et appuyée par des hélicoptères, munis d'appareils à vision nocturne, a aussitôt encerclé l'endroit suspect. Un échange de tirs s'est immédiatement produit, car les terroristes cherchaient, sans doute, à rallier le massif de Sidi Ali Bounab pour, justement, essayer d'échapper à la traque. La vigilance des éléments de l'ANP a réussi à fausser les calculs des terroristes et un violent accrochage s'ensuivit. L'accrochage a duré assez longtemps et les gens de la région ont parlé de plusieurs heures. Les hélicoptères ont, ainsi, pilonné lourdement l'endroit et les éléments des forces de l'ordre arrosaient à l'arme de guerre les lieux d'où provenait une certaine riposte. Les échanges de tirs qui ont duré, au bas mot, une bonne heure ont effrayé la population qui s'était terrée chez elle. La circulation sur cet axe routier a, d'ailleurs, été très faible, non pas par une quelconque interdiction car les «choses» se passent au-delà de l'oued vers le flanc des Aït Slimane, mais les gens ont peur des balles perdues. Comme ils ont été effrayés par le ballet d'hélicoptères survolant cette région nuitamment. Les forces de l'ordre ont pu abattre un terroriste et déploré, hélas, deux blessés légers dans leurs rangs. Jusqu'à hier, en début d'après-midi, le dispositif mis en place était encore en vigueur et, de temps à autre, on entendait des crépitements de balles. Selon les premières informations recueillies auprès des citoyens de cette région, ce groupe serait celui pourchassé, depuis mardi dans la nuit, dans la région de Tassadort au sud de la ville de Tizi Ouzou. Selon ces mêmes sources, le groupe tente de s'implanter dans la région de Tizi Ouzou, pour fuir les menaces de leurs propres acolytes car ils ont déclaré être hostiles aux attentats d'Alger et aux multiples traques des services de sécurité. L'opération actuellement menée par l'ANP, avec la participation des GLD, des patriotes avec d'importants moyens aéroportés et blindés. Les forces spéciales ont été dépêchées en renfort. Des artificiers et le génie militaire, contribuent aux recherches alors que l'artillerie lourde a pris position, ces dernières 48 heures. Des engins démineurs ont également été mobilisés. A noter que des caches vides ont été découvertes, elles ne semblaient pas avoir servi depuis un moment, mais par mesure de sécurité, elles ont été détruites.