Ce sont environ une quarantaine de familles qui vivent le calvaire dans la commune de Sidi M'hamed après avoir été expulsées de la demeure qu'elles occupaient suite à des décisions de justice. Sept à huit familles, selon le maire de cette commune, sont des cas sociaux et aussi complexes. « Ils sont constamment au niveau de notre siège à revendiquer une prise en charge. Nous ne pouvons pas leur venir en aide, mais tout simplement les consoler en attendant une hypothétique solution à leur épineux problème », ajoute notre interlocuteur. Notons que dans les communes de Sidi M'hamed, Belouizdad, Alger-Centre et Bab El Oued, pour ne citer que celles-là, plusieurs familles vivent, en ce mois de piété et de miséricorde, dans l'angoisse de se retrouver à la rue. Le sursis accordé à quelques familles a expiré. D'autres en instance d'expulsion risquent de se retrouver à la rue d'ici quelques jours. C'est le cas de S. B. dans la commune de Sidi M'hamed, qui se trouve face à un véritable dilemme. Il commence à fréquenter les tribunaux après que le propriétaire, un privé, eut décidé de récupérer son bien. « En quittant mon logement, il ne me restera qu'à rejoindre et grossir le lot des SDF. » Notre interlocuteur lance également un appel de détresse en direction de toutes les autorités. C'est aussi le cas de la famille Ameziane Khelfoun de Birkhadem qui a été expulsée de son logement en plein Ramadhan. « Nous vivons depuis le début de ce mois sacré chez des voisins. Mes enfants adultes sont éparpillés un peu partout », se désole Mme Khelfoun qui, elle aussi, espère une intervention des autorités pour une éventuelle prise en charge « au risque de nous retrouver femmes et hommes dans la rue », conclut-elle. Un quota de logements sociaux au profit des familles expulsées ou un recasement provisoire dans des chalets serait un geste de bonne volonté de la part du nouveau wali d'Alger.