Le ministère du Commerce appelle les producteurs de lait pasteurisé à faire preuve de « sens de responsabilité » en vue de garantir la stabilité du marché en assurant l'approvisionnement régulier des citoyens en lait. L'appel intervient au moment où des tensions se font sentir autour de la filière du lait pasteurisé. Par la voix de son secrétaire général, le département du commerce a tenu à rassurer les transformateurs quant aux engagements de l'Etat envers la profession. Les pouvoirs publics, selon le numéro deux du département du commerce, devront verser prochainement aux producteurs l'indemnisation résultant des prix de revient et de vente. L'Etat réitère aussi ses engagements quant à l'approvisionnement en matières premières à des prix conventionnés par le biais de l'entreprise MilkTrade à compter de juin 2007. Le secrétaire général du ministère du Commerce, qui recevait jeudi les représentants des producteurs de lait pasteurisé, affiliés à la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), a, toutefois, reconnu que l'opération d'indemnisation a accusé un retard. Et de préciser que cette opération nécessite la mise en place de mécanismes adéquats en coordination avec les parties concernées, « d'autant plus qu'il s'agit de puiser dans les fonds publics dans un cadre exceptionnel ». La CIPA, selon l'APS, organisera, aujourd'hui, une assemblée générale avec les producteurs. « L'organisation patronale devra rassurer la corporation sur les engagements pris par l'Etat. Pouvoirs publics et opérateurs s'attellent à juguler la tension dans les plus brefs délais », a indiqué une source proche de la CIPA, répercutée par l'agence de presse. L'Algérie a lancé récemment un appel d'offres international pour l'importation d'urgence de 20 000 tonnes de poudre de lait afin de colmater la crise sur le marché national du lait. L'Algérie a décidé de consacrer en 2007 une subvention exceptionnelle de 111 millions d'euros à l'importation de lait en poudre pour soutenir les prix à la consommation.