« Grave décision et lourde de conséquences qui consiste à réaliser un complexe d'ammoniac à Mers El Hadjadj, commune connue et renommée pour son magnifique site, ses longues plages bordées de belles dunes de sable d'où surgissent des bosquets d'arbres et aussi ses zones humides classées patrimoine mondiales et protégées par l'UNESCO », telle est la déclaration faite par un groupe de citoyens suite à la décision prise pour la lancement du projet visant la réalisation d'une unité pour la production de l'urée et de l'ammoniac. Cette situation a suscité le mécontentement des associations activant dans le secteur de l'environnement qui sont montées au créneau pour dénoncer les concupiscences de certains industriels en mal d'espace. En effet, une importante partie de terres, conçues essentiellement de zones humides d'une superficie de 19 000 hectares, risque de disparaître du champ naturel au cas où le projet se concrétise. D'après eux, cette démarche qui défie toute logique, aura des conséquences néfastes tant sur la population que sur l'environnement eu égard à la nature de la région considérée comme une aire de repos pour les oiseaux migrateurs venus du Moyen Orient et nécessaire à l'eco- système, disent-ils. Appréhensions « Tout cela risque d'être détruit, sans compter que des centaines d'enfants de travailleurs venant de toutes les régions du pays pour les colonies de vacance et des camps de repos familiaux seront privés des plaisirs de la mer, vu que le projet sera implanté dans la partie basse de la commune, à proximité de la grande plage », expliquent-ils. A cet effet, l'ensemble des présidents des associations a décidé d'adresser une correspondance au président de la République pour soulever la problématique et proposer d'autres solutions plus appropriées pour renforcer le programme d'investissement au niveau de cette commune à vocation touristique. « Alors que les conditions d'implantation de ce complexe sont réunies au sein de la zone industrielle vu la grande disponibilité d'assiettes foncières à proximité des installations adéquates, comme les conduites de gaz naturel, électricité et équipements portuaires pour le chargement des navires, le choix est malheureusement tombé sur cette partie des plus importantes du cöté Est de la wilaya d'Oran sur le plan touristique », a-t-on appris. Les habitants, quant à eux, ont déclaré que la correspondance demeure l'ultime recours pour sauver cet inestimable patrimoine naturel d'une catastrophe écologique. Cette nouvelle stratégie a été introduite depuis l'année 2006 par certains investisseurs européens qui ont reçus des décisions de fermeture de leurs entreprises dans leurs pays à cause du non-respect des normes universelles recommandées quant au taux de la pollution. Ce constat a été massivement critiqué par l'Organisation Mondiale de la Santé. Ainsi, plusieures unités de production ont été délocalisées vers la zone industrielle d'Arzew.
