Vécu En cette première quinzaine de juillet, la fièvre de l?été a envahi toutes les structures de vente. Certains prix dépassent même les frontières du réel. A Oran, qui connaît actuellement une affluence touristique inhabituelle, et dans les marchés, d?un étal à un autre, il y a jusqu?à 35 à 40% de différence entre les prix. L?intensification des importations ? économie de marché oblige ? et la vigilance accrue des instruments de contrôle ne dissuadent pas pour autant les commerçants peu enclins à respecter les prix homologués. Dans ce contexte, la Direction de la concurrence et des prix (DCP) est à pied d??uvre avec plus de 200 interventions depuis le début de la saison estivale qui a officiellement débuté le 6 juin à Oran. Le prix des pommes de terre, des oignons et autres légumes frais s?envolent même à la rue de La Bastille. Qu?on en juge : 45 DA le kilo de pommes de terre, 40 le kilo d?oignons, quant à la tomate et à la courgette, leur prix varie d?un magasin à un autre. Les fruits et légumes, toujours au marché de La Bastille, où les prix sont incontestablement inférieurs à ceux pratiqués au marché Michelet par exemple, prennent l?ascenseur. Les aubergines coûtent, selon la qualité, entre 50 et 60 DA, les poireaux 35 à 45 DA, les navets atteignent les 50 DA. Les fruits, contrairement à l?année écoulée, sont inaccessibles. Les bananes à titre d?exemple, sont cédées entre 120 et 140 DA le kilo. Le prix des pêches et des abricots avoisine les 160 DA le kilo. Si la personne qui gère le budget familial peut facilement se passer de produits importés tels les fromages et autres, la volaille, la viande et le poisson sont incontournables dans un simple menu d?été. Depuis l?histoire de la vache folle, on importe une certaine quantité de viande congelée. Le consommateur oranais a le tournis devant les étals : 280 DA le kilo de volaille, entre 650 et 900 DA pour l?agneau contre 700 DA pour le veau. Le kilo de sardines atteint les 100 DA, voire plus. La crevette, quant à elle, oscille entre 800 et 1 200 DA alors qu?un kilo de rougets est vendu à 500 DA. La DCP, qui tente de mener à bien sa mission de régulateur public, retire régulièrement de la vente certains produits avariés ou à l?étiquetage non conforme. On peut donc dire que du point de vue de la disponibilité et même de la qualité du produit, le citoyen est comblé, mais question prix, il est loin d?être gâté. Mais avec l?appât du gain qui s?empare des commerçants chaque année à la même période, le consommateur serait tenté de dire : «Vivement l?hiver et les légumes secs !?»