Un hôpital psychiatrique de 120 lits sera bientôt réalisé et la procédure d'offres d'appel est en cours. Il coûtera la somme de 350 millions de dinars. Sont également inscrits deux autres projets : un centre intermédiaire de soins pour toxicomanes (25 millions de dinars) et un centre de désintoxication (50 millions de dinars). Des projets qui suivront la récente inauguration de l'hôpital 240 lits, au début du mois en cours, et de ses nouvelles structures médicales opérationnelles (unité de cardiologie moderne, un service infectieux et un centre de prise en charge des sidéens). La future structure psychiatrique va certainement, estiment les responsables de la santé, répondre en priorité aux immenses besoins des déficients mentaux, cette frange de la population frappée par le destin et laissée jusqu'ici pour compte. Cet hôpital bénéficiera d'une autonomie financière qui lui permettra, sur le plan de la gestion, de fonctionner indépendamment de la tutelle. L'actuel service psychiatrique de Debdaba, d'une capacité d'accueil de 50 lits, est une structure administrative rattachée au secteur sanitaire. Il éprouve d'énormes difficultés sur le plan de la gestion pour mener à bien sa mission car, il manque cruellement de personnels médicaux qualifiés, d'encadrement et souvent de médicaments pour les déficients mentaux. On indique que le dysfonctionnement de ce service est aggravé par la réception des malades en provenance des différentes régions limitrophes de la wilaya (El Bayadh, Nâama, Adrar et Tindouf). En effet, la prise en charge de ces derniers sur le plan consultatif et médical est totalement assurée par le service mais dans des conditions déplorables car ne disposant que de moyens humains et financiers rudimentaires, souligne un infirmier du service.