Selon la synthèse des résultats des élections pour la circonscription 17 Djelfa, entendre par là des résultats préliminaires pour la wilaya, où 35 communes sur 36 avaient fait parvenir les résultats de dépouillement, le FLN avait 5 sièges grâce à 38 426 voix, le RND 3, avec 17 235 voix, le MSP 1, à l'appui de 8259 voix et le MNE 1 sur la base de 8632 voix. Au total, cela fait 10 sièges, par conséquent conforme au nombre de sièges alloués à la wilaya. Dans ce cas, on a beau se triturer les méninges pour trouver le quotient électoral QE. Tenez-vous bien, si l'on divise le nombre de voix du FLN déjà citées par ses 5 sièges, on obtient un QE de 7685,2 et 5745 pour ce qui est du RND alors que les deux partis sont dans la même logique de calcul. Là, ça grince forcément, car lequel des deux QE est le bon ? On pourra nous rétorquer que le QE est obtenu par la division du total des suffrages exprimés dans la wilaya, duquel l'on déduit la quantité de voix de chaque formation ayant obtenu moins de 5% et le total des bulletins nuls, par 10 sièges. On pourra aussi nous opposer le fait que la seule liste indépendante qui a obtenu un siège au décompte final a pu le faire grâce au principe de l'arrondi par excès, une fois que la commune de Djelfa a intégré le décompte final. Ceci est plus qu'évident. Seulement, pourquoi avoir réparti les sièges dans un document officiel, avant d'avoir les données des 36 communes de la wilaya ? L'information qui reprend cette aberration est en tout cas consignée en page 1 dans l'édition du 18 mai de 6h 11mn 26s, faxée d'ailleurs au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Théoriquement, il s'agit d'un travail de consolidation et de collationnement réputé irréfragable et le rajout de la synthèse des résultats de la 36e commune restante (Djelfa) devait en toute logique augmenter le capital voix et éventuellement augmenter le nombre de siège(s), selon le principe des vases communicants, tout au moins, maintenir le déjà acquis. Or, dans la pratique, toutes les listes ont observé un statu quo, sauf le RND qui a vu, par on ne sait quelle prouesse mathématique, ses 3 sièges se fondre pour se transformer en 2, alors qu'il a obtenu une quote-part de voix appréciable dans cette circonscription. A n'y rien comprendre dans le logiciel de la commission administrative électorale. La question qui coule de source est de savoir si les résultats de Djelfa-commune ont finalement participé au décompte final ? Apparemment oui. Mais où est donc passé le siège du RND ? Et qu'est-ce qui s'est réellement passé ? La réponse la moins improbable, pour éviter de dire la plus plausible, consiste à ne résoudre ce cas complexe que si l'on accepte l'idée qu'« on » a commencé par un résultat prédéfini pour se mettre à la recherche d'une hypothèse qui le vérifierait ensuite. Seulement, dans le cas d'espèce, un « impondérable » est venu chambouler le cheminement initialement arrêté et que le « hacker » chargé de replacer les données de base en fonction de cette occurrence a hélas omis de le faire.