Supposée accompagner une rentrée universitaire exceptionnellement massive, l'opération de renforcement en faveur des structures d'accueil des étudiants de la wilaya de Constantine semble avoir failli à sa mission qui consiste à assimiler, dans les meilleures conditions, les nouveaux arrivants. Tout porte à croire que la faille résiderait dans le nouveau pôle d'hébergement sis à la nouvelle ville Ali Mendjeli où une communauté déçue s'acharne à exprimer sa contestation quant aux conditions déplorables ressassées et liées au transport, à la restauration, à l'insécurité... En effet, il ne se passe plus un jour sans que les concernés mènent des sit-in flegmatiques encadrés par l'UGEL, jusqu'à ce que les choses dégénèrent, lundi dernier, lors du rassemblement tenu par les étudiantes de 1re année sciences islamiques devant l'administration de la CU Nahas Nabil, et qui « a tourné » selon les protestataires « à la bagarre lorsque des agents de maintenance sont intervenus sur incitation du directeur de l'établissement pour réprimer notre manifestation, nous injuriant et nous brutalisant avec tout ce qui pouvait leur tomber sous la main ». Le lendemain, les résidentes agressées organiseront avec l'appui de leur auxiliaire syndical une manifestation, bloquant du coup l'accès à la CU et la circulation automobile. Un ultime recours pour appeler à une rencontre avec les responsables, notamment le recteur de l'université Mentouri et le directeur de la délégation régionale est de l'Office national des œuvres universitaires (ONOU). Ce dernier recevra, dans la même journée, une délégation d'étudiants qui lui soumettra la requête de transfert des 300 étudiantes de 1re année de sciences islamiques placées à la résidence de la nouvelle ville Ali Mendjeli vers la cité universitaire Nahas Nabil. A l'issue de cette réunion, l'on nous rapporte que les deux parties parviendront à un consensus préliminaire, avançant l'engagement du responsable pour déplacer dans un premier temps 160 résidentes. Un expédient qui aura réussi momentanément à rasséréner les étudiantes.