Il constate que «le statut de l'enseignant du Supérieur est renvoyé aux calendes grecques». Prévue initialement pour le 1er octobre dernier, la rentrée universitaire 2005-2006 aura lieu officiellement aujourd'hui. Pour cette rentrée, une augmentation de plus de 33.000 étudiants a été enregistrée. Il est prévu dès la fin septembre, la réception de 70.000 nouvelles places pédagogiques. Concernant le volet hébergement, 86 000 nouveaux lits sont prévus pour cette rentrée. Ainsi, 75.000 des 150.000 nouveaux étudiants inscrits à la rentrée universitaire 2005-2006 seront hébergés dans des cités universitaires. Le budget pour l'année 2005 alloué au secteur des oeuvres universitaires s'élève, rappelons-le, à 36 milliards DA. Le ministre de l'Enseignement supérieur, M.Harraoubia, avait, dans ce cadre, appelé les directeurs des oeuvres universitaires au niveau national «à accomplir les missions qui vous incombent, au service de l'étudiant, à travers l'amélioration et la rationalisation de la gestion des cités universitaires». «Ceux qui faillissent à leur mission, notamment ceux qui utilisent les acquis des étudiants à des fins personnelles, des sanctions leurs seront appliquées conformément aux textes de loi», met en garde le ministre. Concernant la réalisation des nouvelles infrastructures universitaires, plusieurs projets sont prévus dans l'avenir. Dans la wilaya de Relizane, à titre d'exemple, la nouvelle année universitaire connaîtra la réalisation d'une nouvelle résidence universitaire pour étudiants, d'une capacité d'accueil de 280 lits au technicum Si Tarik de Relizane. Cette structure s'ajoute à la cité universitaire de 800 lits, pour garçons et pour filles, dotée d'un restaurant et mitoyenne à l'annexe ainsi qu'une autre résidence de 350 lits. Le secteur universitaire de la wilaya de Batna sera également renforcé pour cette année et ce, par la réception d'une résidence de 1 000 lits. A Médéa, la réalisation du futur pôle universitaire de 10.000 places pédagogiques, extensible à 20.000, à l'horizon 2010, programmé dans le cadre du programme quinquennal, sera entamée après l'approbation du projet de révision du plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (Pdau). La tutelle a mis le paquet afin d'améliorer les conditions sociopédagogiques de la communauté estudiantine. Toutefois, il semble que les enseignants ne sont pas satisfaits de ces prestations. Ceux-ci, à travers leur syndicat autonome de l'enseignement supérieur, en l'occurrence le Cnes-Usthb, menacent de recourir à la grève. Cette section réitère ses préoccupations relatives à la situation socioprofessionnelle des enseignants. «Nos revendications sont restées en suspens.» Les représentants syndicaux réclament, entre autres, l'augmentation des salaires «pour compenser, disent-ils, la dégradation dramatique de leur pouvoir d'achat». Le Cnes constate aussi que «le statut de l'enseignant du Supérieur est renvoyé aux calendes grecques». Ainsi, toutes ces préoccupations seront discutées lors d'une assemblée générale qui sera tenue à la mi-novembre afin de susciter des modalités d'organisation du vote de la grève et ce, conformément à la loi 90-02. Ce mouvement de protestation risque donc de perturber le cursus universitaire si les revendications des syndicalistes ne sont pas prises en charge.