Le premier secrétaire du FFS condamne la « répression policière sauvage » des étudiants de la cité universitaire Cube III, à Bab Ezzouar. Contacté hier, Karim Tabbou, qui s'est rendu sur les lieux au moment des affrontements en compagnie d'une délégation du parti, estime que l'intervention des services de sécurité était disproportionnée. « J'ai vu comment les étudiants ont été chassés, violentés, tabassés et maltraités par les services de sécurité », atteste-t-il. M. Tabbou parle aussi d'arrestations, de coups et blessures et de violation des franchises universitaires. Tout cela s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche. « J'étais sur place jusqu'à 3h », souligne-t-il comme pour dire qu'il a tout vu de ses propres yeux. Pour lui, « cette expédition punitive menée contre la communauté universitaire, et ce, malgré la disponibilité du comité des étudiants à dénouer la crise, est la preuve de l'absence de toute volonté au niveau du Pouvoir de laisser s'installer les médiations autonomes et pacifiques ». Appelant les étudiants à « rester vigilants » et à « engager des luttes pacifiques », le FFS exige, dans une déclaration rendue publique hier, la « libération immédiate et inconditionnelle » des étudiants arrêtés. « Notre présence sur place était à la fois une réponse aux appels de détresse des étudiants, mais aussi pour exprimer notre solidarité avec toutes les luttes estudiantines et de la communauté universitaire », soutient encore M. Tabbou.