Les syndicats de la Fonction publique montent au créneau pour dénoncer les pratiques du gouvernement visant à réduire le champ des libertés syndicales. Tous domaines confondus, ils se préparent à batailler férocement pour recouvrer leurs droits syndicaux et améliorer leurs conditions de travail. Les cadres syndicaux représentant les travailleurs de la direction régionale ferroviaire de Annaba, par l'envoi d'un communiqué, informent de leur volonté de refuser la situation instaurée par les pouvoirs publics. Cette situation se résume « à l'augmentation irresponsable et sans étude des tarifs de trains de voyageurs grande ligne ayant entraîné une fuite massive de la clientèle, à la vétusté du matériel remorqué, à l'état de la voie en perpétuelle dégradation, aux locomotives usées et dépassant de loin les normes d'utilisation, puisque les différentes réparations se font à partir de pièces usées ». Ajoutés « au ras-le-bol du personnel roulant dépassant les normes de travail par suite de défectuosité des machines, engendrant des coupures quotidiennes allant jusqu'à 10 heures », le syndicat appelle impérieusement à une réaction salutaire et urgente des autorités « car la SNTF est à l'agonie ». Et dans un même langage, le secrétariat de l'union de wilaya de Béjaïa interpelle la centrale syndicale UGTA à agir pour organiser la riposte des travailleurs à la mesure « des dernières mesures du gouvernement qui tendent à restreindre les libertés syndicales », indique le communiqué. Selon l'union, les grèves ayant entaché les secteurs de « la santé, l'éducation, les finances, l'université, les ports, les collectivités locales, l'agroalimentaire, la poste » sont motivées par la volonté des travailleurs d'améliorer leurs conditions de vie. Farouche défenseur des acquis sociaux, le secrétariat de l'union de Béjaïa responsabilise autant le gouvernement que les institutions financières, dont l'objectif premier est de chambouler le monde du travail à leur profit.