Le périmètre du ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement a été défini mercredi dernier en Conseil des ministres. La Direction générale de la coopération internationale et du développement (DGCID) plus de 2 milliards de budget et 3000 fonctionnaires que Bernard Kouchner a refusé de céder à Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du codéveloppement, reste sous la tutelle du Quai d'Orsay. Toutefois, l'ambassadeur du codéveloppement passe sous l'autorité du ministre de l'Immigration qui obtient également une tutelle partagée de l'Agence française du développement avec le Quai d'Orsay et les Finances. La politique d'attribution des visas, relevant précédemment des prérogatives du Quai d'Orsay, fera dorénavant l'objet d'une autorité conjointe : du ministère des Affaires étrangères et du ministère de l'immigration. La gestion de l'Office français des réfugiés et apatrides (Ofpra) passe de la tutelle du ministère des Affaires étrangères à celui de l'immigration. Par ailleurs, Brice Hortefeux aura une autorité conjointe avec Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur sur la Direction des libertés publiques concernant les titres des étrangers et pourra utiliser les services de la Direction générale de la police nationale, notamment la police aux frontières et le Stip, réseau d'attachés de sécurité intérieur postés dans les ambassades. La Direction des populations et des migrations (DPM) et du service des naturalisations, qui dépendaient précédemment du ministère de la Cohésion sociale, passent sous la tutelle du ministère de l'Immigration.