Durant le 1er semestre de l'année en cours, quelque 10 000 autorisations ont été accordées à des entreprises devant intervenir sur la voie publique. Ces autorisations concernent essentiellement des travaux en sous-sol. Il s'agit, entre autres, de travaux en rapport avec des connexions ou de réparations des conduites d'eau, de gaz, du réseau d'assainissement ou de lignes téléphoniques. Sur ces 10 000 chantiers engagés durant les premiers mois, plus de 2000 ont été accompagnés de dommages collatéraux ostensibles. Les entreprises et autres sous-traitants ayant pris en charge ces projets ont laissé derrière eux une chaussée et des trottoirs sérieusement endommagés. Nos sources auprès de l'administration de wilaya nous informent justement que « les entreprises ayant intervenu sur la voie publique ne se sont pas pliées à la réglementation en vigueur qui impose, depuis le 5 décembre 2004, la remise en l'état systématique de la chaussée une fois les travaux achevés ». Ces mêmes sources signalent que « le délai imposé par la loi en ce qui concerne la remise en l'état de la chaussée est de 72 heures après la fin des travaux ». Un délai rarement respecté par les intervenant, sur la voie publique. A côté de la loi adoptée depuis déjà 2 ans, le cahier des charges, imposé aux entreprises devant lancer des chantiers sur la voie publique, stipule que la chaussée doit être prise en charge par ces mêmes entreprises de façon qu'elle ne soit pas endommagée à la fin des travaux. Il est utile de signaler que ceux qui respectent la loi en vigueur ne le font pas toujours comme il se doit, puisque, nous dit-on, les travaux de remise en l'état de la chaussée et des trottoirs ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. Par ailleurs, on nous informe que les autorités n'interviennent que rarement pour vérifier si la loi en question est réellement respectée, ce qui ouvre la voie à de nombreux dépassements de la part des entreprises intervenant sur la voie publique. Il est important de noter, à ce propos, que la loi en question prévoit des sanctions financières contre les contrevenants. Une mesure coercitive devant théoriquement réduire le phénomène des tranchées béantes qui encombrent les rues de la capitale. Il faut dire aussi que de nombreuses entreprises, chargées de lancer des chantiers aux quatre coins de la capitale, évitent de retaper les lieux, une fois les travaux achevés afin, tout simplement, d'éviter des dépenses supplémentaires de temps et d'argent. Le fait que la loi adoptée en 2004 n'ait pas été toujours accompagnée de mesures de contrôle sur le terrain représente une véritable aubaine pour ces entreprises réfractaires. A titre d'information, la capitale compte, aujourd'hui, 2500 km de voirie publique, comportant quelque 20 000 km de réseau souterrain. ll s'agit de réseau d'eau, d'assainissement, de téléphone, d'électricité et de gaz. Tous ces réseaux imposent des entretiens réguliers, des travaux de réparation et nécessitent, à chaque fois, de nouvelles connexions, impliquant des interventions quasi permanentes sur la voie publique.