Durant l'année 2004, un millier de tranchées, creusées dans le but de restaurer les différentes canalisations, n'ont pas été comblées après la fin des travaux. « La loi est pourtant claire à ce sujet. Les entreprises entamant des travaux de ce genre sont tenues de ne pas laisser de traces après la fin de leurs projets », expliquent des sources proches de la wilaya d'Alger. A la fin de certains projets liés aux canalisations d'eau ou aux conduites de gaz, il n'est pas rare de constater le non-respect de cette loi. De véritables monticules sont laissés sur place. Globalement, ce phénomène trouve son origine dans le non-respect des procédures par certains sous-traitants privés, travaillant pour le compte des sociétés publiques, ou encore dans le manque de coordination entre différentes administrations. « Jusqu'à la fin de l'année 2004, certaines entreprises publiques avaient tendance à se renvoyer la balle, en ce qui concerne la remise en l'état des chaussées », rappellent nos sources. Afin d'éviter que ce genre de problème se reproduise, un décret interministériel a été adopté en décembre 2004. Ce décret accorde les pleins pouvoirs aux communes d'accorder des autorisations liées aux travaux devant être réalisés sur son territoire. Quatre mois après l'adoption de ce décret, les choses ne semblent pas s'améliorer de façon significative. « Les différentes APC de la capitale ne disposent pas d'un plan graphique détaillé sur l'ensemble des voiries se trouvant sur leurs territoires respectifs, ce qui ne facilite pas la prise de décision lorsque ces mêmes APC sont sollicitées pour accorder des autorisations pour des travaux en sous-sol », nous informe-t-on. La situation est d'autant plus compliquée que différents ministères et autres institutions ont mis en place de grands projets liés, justement, à des travaux en sous-sol. « Le ministère de l'Hydraulique, par exemple, compte lancer un projet de rénovation des canalisations sur plusieurs centaines de kilomètres en sous-sol. Le ministère des P et T envisage, quant à lui, de mettre en place des lignes pour Internet en sous-sol, sans parler de Sonelgaz qui compte, elle aussi, rénover son réseau souterrain », expliquent nos sources. Autant de projets qui méritent un suivi permanent afin d'éviter de déformer définitivement la capitale. Les autorités se sont, par ailleurs, interrogées sur le meilleur revêtement à utiliser pour les chaussées et les trottoirs afin de faciliter la remise en l'état après les travaux. « Durant ces dernières années, de fortes sommes d'argent ont été dépensées (depuis 1997), pour mettre en place des pavés », assurent nos sources. Le pavé a été choisi à juste titre, puisqu'il est facile à remettre en place après la fin des travaux. On nous informe toutefois que de grandes quantités de pavés ont disparu après la fin de certains chantiers. Ce qui représente un problème supplémentaire.