Les éléments des différents arrondissements de la sûreté de la wilaya, qui sillonnent depuis le début du mois sacré les marchés et souks de la capitale des Hauts-Plateaux, traquent des produits avariés mis en vente par des marchands véreux qui ne se soucient guère de la santé des consommateurs. Ainsi, les agents du 7e arrondissement ont non loin du marché hebdomadaire des voitures saisi 566 boîtes de biscuit périmé. Avant d'être appréhendé, le revendeur aurait, nous dit-on, écoulé une quantité non négligeable du produit précité. Ces mêmes éléments ont par la suite mis la main sur 962 bouteilles de jus de fruit périmé d'une contenance de 1,5 l. Le revendeur a été présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Sétif qui a ordonné le mandat de dépôt. La patrouille mobile du 2e arrondissement a, de son côté, faussé les dessins de faux mécènes qui voulaient céder 2250 bouteilles de jus dont la date de péremption est dépassée depuis, nous dit-on, belle lurette, à des nécessiteux qu'on a voulu intoxiquer par une malveillante action de solidarité. Cette affaire, qui s'est répandue aux quatre coins de Aïn El Fouara, telle une traînée de poudre, fait actuellement l'objet d'une enquête. Notons à toute fin utile que la wilaya de Sétif, ébranlée en 1998 par le botulisme ayant fait de nombreuses victimes, a été de tout temps un fief des intoxications. La dernière en date remonte au mois de mai de l'année en cours où 28 personnes ayant consommé de la pâtisserie préparée avec des œufs avariés à El Eulma ont été intoxiquées. Que font les services de contrôle de qualité et les bureaux d'hygiène des collectivités locales ?