Les taxes sur les superprofits réalisés par les sociétés pétrolières étrangères activant dans le pays devraient rapporter, cette année, au Trésor 1 milliard de dollars. C'est ce qu'a indiqué le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, jeudi dernier lors d'une émission de la radio nationale Chaîne II. « D'ici la fin de l'année, nous allons collecter 1 milliard de dollars équivalant à la taxe sur les profits exceptionnels, une somme qui va s'ajouter aux recettes pétrolières » de l'Algérie, a déclaré le ministre. Et d'ajouter que les sociétés étrangères contestant cette taxe « paient et paieront quand même ». La taxe sur les superprofits est appliquée depuis août 2006, mais le gouvernement n'a commencé à la recueillir qu'en mars 2007 tout en rattrapant le reliquat de la période août 2006-février 2007, a encore fait savoir M. Khelil. Les profits dégagés par les associés de Sonatrach deviennent « exceptionnels » lorsque le prix du baril dépasse les 30 dollars. Actuellement, il tourne autour des 69 dollars sur les principaux marchés internationaux. Concernant Sonatrach, le ministre a estimé que jusqu'à la fin mai, ses recettes d'exportation étaient quasiment les mêmes que celles de l'année dernière à la même période. Sur toute l'année 2006, ces recettes ont atteint environ 54 milliards de dollars. Le ministre a indiqué également que « l'entreprise a réalisé sur fonds propres 58 forages en 2006 contre seulement 28 en 2000, sans compter les forages d'exploration réalisés en association avec des étrangers, alors que les découvertes faites entre janvier et mai 2007 ont atteint la douzaine contre 18 sur l'ensemble de l'année dernière ». Son objectif est de réaliser 30% de son chiffre d'affaires dans des activités à l'international d'ici à 2015, a ajouté M. Khelil. Il a indiqué, à ce propos, que « plusieurs projets ont été réalisés en 2006, en Egypte, en partenariat avec Statoil (Norvège), au Mali, avec Eni (Italie) et en Libye avec ses propres moyens ». Selon le ministre, « Sonatrach est également en négociation en Mauritanie pour un contrat en exploration et un autre, en cours de négociation, au Venezuela en plus de deux permis qu'elle a obtenus au Niger et des mémorandums d'entente avec plusieurs firmes comme Shell, BHP, British gas et Gazprom ». Interrogé sur un éventuel partenariat entre Sonatrach et Gaz de France (GDF), Chakib Khelil s'est contenté de dire qu'il s'agit de « l'un des plus grands clients de l'Algérie pour le GNL et fait partie du parc des investisseurs opérant en Algérie ».