Les autorités ont annoncé récemment une diminution du taux de chômage, qui est passé de 29,03% en 1999 à 13,47% à fin 2006, selon leurs chiffres. Elles expliquent cela par les « différents programmes de développement » lancés dans la wilaya ces dernières années, et qui ont permis, d'après elles, « la création de 192 500 emplois, dont 57 000 permanents et 135 500 temporaires ». Elles se seraient basées sur le fichier de la CNAS pour établir ces statistiques. Toujours est-il que ces informations ont été accueillies avec beaucoup de prudence et de réserves par les spécialistes et citoyens de la région. A en croire ces derniers, le taux de chômage avancé ne refléterait pas la situation réelle, dans la mesure où des « pans entiers de la société rasent les murs et ne trouvent aucun débouché ». La seule occupation pour le moment, si on peut l'appeler ainsi, reste le marché informel qui prolifère à un rythme vertigineux dans toutes les communes de la wilaya. Même des universitaires au chômage y ont recours après avoir frappé vainement à toutes les portes et attendu un hypothétique placement dans le cadre du dispositif du contrat de pré emploi (CPE). Ce qui conforte encore cette tendance, c'est la situation- toujours officielle- de la population en activité, puisque il est souligné que 272 883 habitants sont occupés, sur les 471 567 actifs recensés, soit 57,86% de la population active. Il reste quand même 42% des citoyens qui se « croisent les bras » et dont on ne sait s'ils ont été pris en ligne de compte dans le calcul du taux de chômage.