Des associations représentant les habitants de la cité Békira crient leur ras-le-bol et s'indignent parce que rien n'a été fait pour leur quartier, et ce, malgré les nombreuses démarches qu'elles ont entreprises auprès des différents services de la commune dont dépend leur cité, en l'occurence Hamma Bouziane. Ils sont unanimes à déplorer l'état de saleté et le laisser-aller dans lequel Békira est confinée. En effet, et dès l'entrée de cette agglomération, l'on reste consterné à la vue d'une décharge d'ordures débordant des alentours ; une odeur fétide s'en dégage et c'est la même chose pour tous les bacs à ordures déposés par les services de la commune sur les trottoirs, sans vraiment tenir compte des incidences néfastes sur les habitants. La situation est plus critique encore, puisque les égouts sont dépourvus de couvercles ; ces derniers ont tout bonnement disparu, et les égouts sont obstrués par des pierres, des sacs à ordures, etc. Des eaux usées coulent le long des voies ; les vides sanitaires et les caves des immeubles sont complètement inondés, et les odeurs nauséabondes, qui s'échappent, rendent pénible la vie des habitants. En raison de cette situation, les nuits à Békira deviennent infernales, en plus des essaims de moustiques qui envahissent les lieux. Békira by night n'est pas belle à voir et encore faudrait-il peut-être que les responsables bougent un peu pour mettre des ampoules aux lampadaires, car seuls deux d'entres eux fonctionnent. Les responsables de la commune de Hamma Bouziane devraient s'expliquer également sur le sort réservé aux citoyens de Békira, car ces derniers déclarent : « On n'est pas considéré comme appartenant à cette circonscription, on nous néglige et on nous ignore. » Ils revendiquent une meilleure prise en charge de leur cité, réclamant, entre autres, l'ouverture d'une agence Sonelgaz, car ils refusent de se déplacer jusqu'à Didouche Mourad à chaque échéance de paiement et d'être obligés de faire la chaîne pendant des heures. En tout état de cause, le président de l'association des 386 logements, outre la déliquescence de la situation, parle de l'incapacité des services à assumer leurs responsabilités pour bon nombre de raisons, et il citera le cas d'un élu qui, à chaque sollicitation émanant des citoyens, répond sur un ton moqueur : « Je ne peux rien pour vous, mon mandat a expiré. » La phrase est bien emballée et envoyée à la face des personnes qui fournissent des efforts pour sauver le peu qui reste de cette jeunesse békiroise vouée aux pires fléaux : le chômage, la drogue, la violence…