Dans la commune de Souamâa, le secteur de la santé publique se porte mal. La qualité des soins prodigués, la disponibilité des praticiens ainsi que les moyens mis en œuvre pour une couverture sanitaire de qualité, font défaut. Le manque de produits pharmaceutiques de base (seringues, alcool chirurgical) est récurrent. Les interventions à domicile pour soulager les malades en difficulté ne sont pas assurées à cause de l'inexistence d'une ambulance. Au centre de santé de la localité, personne ne veut éclairer notre lanterne. Les personnes habilitées à parler se trouvent à Azazga ou à Mekla, nous dit-on. M. A Ferhouh, vice-président de l'APC et président du comité du village, témoigne : « La mauvaise qualité des prestations n'est pas souvent tributaire du manque de moyens. C'est la bonne gestion qui fait défaut. » Il cite, pour étayer ses dires, l'exemple de l'ambulance nouvellement acquise, mais utilisée à des fins autres que celles pour lesquelles elle doit servir. D'après notre interlocuteur, le wali de Tizi Ouzou, lors de sa visite en septembre 2006, avait expressément instruit le directeur de la santé pour améliorer en qualité et en quantité la couverture sanitaire de la région.