Le séisme du 21 mai 2003 qui a frappé le centre du pays a touché les établissements scolaires de la commune de Mizrana. Des fissures ont été constatées par les services du contrôle technique de construction (CTC) sur les écoles expertisées. Des consignes ont été données pour prendre les mesures appropriées afin d'éviter une éventuelle catastrophe à l'avenir. Il s'agit notamment de la démolition des classes fortement endommagées. Quatre années après, les travaux n'ont pas encore démarré. Selon le président de l'APC, deux écoles primaires situées à Tibacharine et à Tala Toughrast sont concernées par cette opération. Dans le premier village, deux blocs formant six salles, inaugurés en 1967, menacent ruine. L'autre problème soulevé par M. Hachemaoui a trait au ramassage scolaire. Le parc municipal dispose de deux minibus, de deux camions aménagés et d'un fourgon. Des moyens insuffisants pour transporter des centaines d'écoliers éparpillés à travers les 14 villages de la commune. « Nous avons constitué un dossier auprès du ministère de la Solidarité nationale pour solliciter l'aide des pouvoirs publics . Nous nous sommes déplacés à Alger au moins une dizaine de fois. Nos démarches n'ont pas abouti ». L'internat du CEM n'est pas fonctionnel. « Les filles du village de Tibecharine scolarisées dans cet établissement ne sont pas prises en charge. La daïra a été saisie à ce sujet mais le problème n'a pas encore trouvé de solution », indique le premier responsable de la commune. Les élèves du palier secondaire sont logés à la même enseigne en matière de désagréments liés à l'éloignement. Faute de transport scolaire, près de 300 lycéens se déplacent quotidiennement par leurs propres moyens vers Tigzirt, une ville distante de 7 km. « Notre commune a besoin d'un lycée », fait observer le P/APC. La réalisation d'un tel projet au chef-lieu de la commune de Mizrana ne manquera pas d'avoir des répercutions positives sur la scolarité des élèves. Le vœu de la population sera-t-il exaucé après des années d'attente ?