L'inauguration s'est faite en présence du wali de Tizi Ouzou et des autorités locales. Parmi les présents, nous avons remarqué le chanteur Lounis Aït Menguellet et le dramaturge Omar Fetmouche, directeur du TR de Béjaïa. Haroun s'est dit ravi de l'accueil qui lui a été réservé par le public après dix ans d'absence de la scène artistique. « Je suis tellement heureux de cette affluence. Il faut dire que depuis toujours, cet art a été plus ou moins ignoré. » L'exposition, qui s'étalera sur une semaine, comporte une soixantaine de tableaux. « Ce sont des œuvres que j'ai délibérément consacrées aux paysages de la Kabylie. J'ai ‘'dit'' tout ce qui est beau. C'est une sorte de reportage sur la beauté de nos villages tels qu'ils sont réellement », explique cet autodidacte. S'agissant du style utilisé pour réaliser ses toiles, il affectionne l'impressionnisme. « J'aime les couleurs chaudes. Cela dit, il n'y a pas de limites pour la création. Tout dépend du tableau à réaliser. » Le savoir-faire de Haroun ne passe pas inaperçu. Ses œuvres sont très prisées par ses fans. Sur soixante peintures exposées, une vingtaine sont déjà vendues. Dans le hall, les visiteurs s'attardent devant chaque toile. On y voit des scènes de la Kabylie ancienne, un berger et des femmes fauchant l'herbe, la cueillette des cerises, des fragments de villages en ruine, le lever du soleil sur Taksebt, des terrasses du Vieil-Alger et des ruelles de Ghardaïa. Un patchwork de tableaux fort admirés par les connaisseurs. « J'ai apprécié les palettes esthétiques des différentes toiles qui ressortent la sève des paysages kabyles. C'est un peu du réalisme avec quelques touches d'impressionnisme. Ce type d'initiatives est inévitablement à encourager, car nous avons besoin de manifestations de qualité afin d'asseoir une dynamique artistique véritable », commente Mouloud Ounnoughène, musicien . Les débuts de Hocine Haroun dans la peinture remontent aux années 1980. Il a pris part à plusieurs expositions en Algérie et en France.