Pour la sixième journée consécutive, la canicule continue à exercer ses ravages dans les Ziban. Selon les services de la météo, elle serait due à l'anticyclone subtropical qui s'est durablement installé sur le nord du Sahara ; il y fait régner des températures infernales : « 38 degrés aujourd'hui à l'ombre et ce dès 6 heures du matin ». Les services locaux de la météo de l'aéroport de Biskra ajoutent par ailleurs, que selon leurs prévisions les plus optimistes, il n'y aura de changement notable que d'ici la fin de cette semaine. Tirée sans ménagement de la fraîche torpeur qu'elle croyait perpétuelle, la ville est groggy par la fournaise. De plus le Chergui (ce souffle du chalumeau) venu du grand sud, calcine les feuilles des arbres, particulièrement celles des ficus, pourtant persistantes ; elles jonchent, spectacle désolant, le sol des espaces verts et des trottoirs des principales avenues de la ville. En plus de la chaleur extrême, c'est le manque d'eau qui risque de faire sortir dans la rue, les paisibles habitants de la zone ouest de la ville et particulièrement ceux résidant dans la cité des 90 logements. « Une cité privée d'eau, selon le président de l'association du quartier, depuis bientôt 2 semaines, et ce malgré nos réclamations à l'EPEBIS qui semble faire la sourde oreille à de multiples requêtes ». Ami Boualem, président de l'association, entouré de ses voisins, ne décolère pas aussi envers l'APC ; il nous signale que son quartier est complètement oublié par les services « compétents » de la municipalité en ce qui concerne d'abord le ramassage des ordures et ensuite au sujet la campagne de lutte contre les scorpions. Des scorpions qui, de l'avis des habitants, ont commencé à envahir, par ces temps caniculaires, de nuit comme de jour, ce quartier très mal implanté, entre la rive ouest de l'oued Zmor et les premièrs contreforts de la chaîne des monts de Boughezel, une sorte d'entonnoir naturel qui emmagasine la chaleur de toute la journée pour l'irradier ensuite, tel un four de briques, durant toute la nuit. En ce qui concerne les palmiers, précisent les spécialistes, il est temps d'entreprendre la lutte contre le Boufaroua, et autres insectes nuisibles qui, faute d'être traités à temps, menaceraient sérieusement la récolte de dattes. Comme leurs dattiers, les habitants de Biskra ont beau être sereins, et habitués à la chaleur, ils en ont par-dessus les palmes, et la tête, d'être méprisés par l'EPEBIS, au point qu'on les laisse sans eau pendant plus de 15 jours et ce, en plein centre du chef-lieu de la wilaya.