Le parti n'a voté ni pour ni contre, en raison des aspects positifs et des contradictions » que comprend le programme du gouvernement. C'est la raison pour laquelle le parti a opté pour l'abstention au vote du programme présenté par M. Belkhadem à l'APN, a expliqué hier la porte-parole du PT, Mme Louisa Hanoune, lors d'une conférence de presse tenue au siège de son parti, à Belfort (Alger), au lendemain de la réunion du secrétariat politique du PT à l'occasion du 17e anniversaire du parti. « C'est pour la première fois, depuis 1997, que notre parti s'est abstenu de voter pour un programme du gouvernement, car nous avons enregistré beaucoup de différences par rapport au programme de 2004 », a précisé Mme Hanoune, précisant que son parti « n'a voté ni pour ni contre », alors qu'auparavant, le PT opposait un vote négatif aux ajoutant programmes. « Il était inconcevable que notre parti rejette le programme du gouvernement qui, malgré des insuffisances, poursuit l'opération d'investissement public dans les infrastructures de base, de même que l'agriculture et la réintroduction de l'investissement public dans l'industrie, ainsi que différents engagements visant à améliorer les conditions de vie des larges couches de la population », a-t-elle dit. La porte-parole du PT dit avoir accueilli avec « soulagement » la suppression du portefeuille des Participations au sein du nouveau gouvernement, mais néanmoins elle s'inquiète quant au sort réservé aux 145 entreprises relevant de ce secteur. Elle a appelé dans ce sens à la dissolution des SGP et du CPE. Comme elle invite le ministre des Industries et de la Promotion des investissements, M. Temmar, à présenter son bilan des privatisations à l'APN, citant la loi 01-04. L'oratrice a, par ailleurs, enregistré « une ambivalence » caractérisant le volet social. Elle argumente cela par le fait que « d'un côté, il y a une volonté de renforcer les acquis des travailleurs, de respecter les conventions de l'OIT et de corriger le dispositif de l'emploi de jeunes et, de l'autre, il est annoncé l'introduction de la flexibilité dans les relations de travail dans la Fonction publique ». Mme Hanoune a toutefois souligné qu'« on peut procéder aux révisions de ces ambiguïtés », citant à titre indicatif les dernières mesures du chef de l'Etat au sujet du Brevet d'enseignement moyen (BEM) et du logement social participatif (LSP). Sur un autre plan, Mme Hanoune estime qu'un an et demi après, un bilan sur la mise en œuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale « s'impose et doit être soumis à l'APN pour débat ». Il s'agit pour le PT de « dégager les instruments politiques pour parachever le rétablissement de la paix par la prise en charge effective de l'ensemble des victimes de la tragédie nationale, incluant la réhabilitation des disparus et la recherche de la vérité sur leur mort ». Pour elle, « c'est sur le plan local que le traitement est très mauvais ». Interrogée sur la révision de la loi électorale, Mme Hanoune jugera le mode de scrutin à la proportionnelle « meilleur ».