Cela fait déjà une année que les citoyens, les travailleurs, les fonctionnaires, relayés par le mouvement associatif, avaient remis à notre rédaction une correspondance dans laquelle ils demandaient aux responsables de porter un œil plus attentif sur leurs conditions de vie et les difficultés auxquelles ils font face quotidiennement durant les périodes des grandes chaleurs. Cependant, ils viennent de relancer leur appel par l'intermédiaire des présidents de comités de quartiers, en direction des décideurs, sur les désagréments qu'ils subissent quotidiennement et les grandes pertes économiques enregistrées par l'Etat durant cet intervalle. Mais, cette fois-ci ils s'adressent particulièrement aux poids lourds de la politique, qui se sont succédés sur les tribunes à Adrar durant la campagne électorale des législatives, où ils ont fait du coût de l'électricité et du réaménagement horaire leur cheval de bataille. En effet, lors de leur passage dans la capitale du Touat, les responsables des deux grands partis de l'alliance, à savoir M. Ouyahia et M. Belkhadem, ont dans leurs interventions largement soutenu la cause du citoyen par rapport à sa consommation de l'énergie électrique et ses mouvements durant la journée, face à la rudesse du climat et les températures élevées. Le patron du RND avait longuement développé la thèse de l'économie de l'énergie, du téléphone et de tous les moyens de communications, le transport urbain, etc., si les administrations publiques travaillaient sur la plage horaire de 7 à 13 heures. Ce dernier avait même envisagé la création d'une compagnie aérienne domestique spécialisée dans le transport intérieur, notamment dans le sud, pour permettre aux petites bourses l'accès au transport aérien. Pour le patron du FLN, c'est au fonds spécial du Sud de prendre en charge financièrement toutes les commodités qui tendraient à améliorer les conditions de vie des citoyens du Sud. Au-delà de ces discours prometteurs, les citoyens d'Adrar veulent aujourd'hui des actes, avec en priorité l'application d'un programme de réaménagement horaire avec un abattement sur le prix du Kilowatt de l'énergie électrique. Pour rappel, l'année passée, les citoyens d'Adrar avaient, dans leur lettre, fait état du mode de vie, particulièrement en été, qui diffère amplement de celui des résidents du nord du pays, ce qui implique explicitement que leurs besoins ne sont pas identiques. En plus des problèmes quotidiens des algériens, ceux du Sud doivent affronter, en extra, d'autres adversaires inflexibles et moins cléments qui sont le temps, le climat et l'éloignement. L'équilibre dans ce triangle nécessite beaucoup de moyens matériels et financiers et sans l'aide de l'Etat, le citoyen ne parviendra jamais à joindre les deux bouts.