Les citoyens, les travailleurs et fonctionnaires d'Adrar relayés par le mouvement associatif ont remis à notre rédaction une correspondance par le biais de la coordination des quartiers, dans laquelle ils exhortent les pouvoirs publics à porter un œil plus attentif sur leurs conditions de vie et les difficultés auxquelles ils font face quotidiennement durant la période des grandes chaleurs. Ils attirent l'attention des décideurs sur les désagréments qu'ils subissent journellement et les pertes économiques enregistrées. Les spécificités géographiques et climatiques des régions de l'extrême sud (l'éloignement, les températures qui frôlent les 50°) semblent êtres ignorées par le pouvoir central, selon les rédacteurs de cette correspondance. L'attention est attirée par les locataires de ces espaces arides sur leur mode de vie qui diffère amplement de celui des résidents du nord du pays, ce qui implique explicitement que leurs besoins ne sont pas identiques. En plus des problèmes quotidiens de tous les algériens, ceux du Sud doivent affronter, en extra, d'autres adversaires inflexibles et moins cléments qui sont le temps et le Climat. La lutte contre ces derniers nécessite beaucoup de moyens matériels et financiers. En effet, le maintien en équilibre de bonnes conditions climatiques engage l'utilisation de l'eau, de la climatisation et donc de l'énergie électrique. Adrar est une ville très étalée sur plusieurs kilomètres, les mouvements sont conditionnés par l'utilisation indispensable de tous les moyens de transports car l'exposition prolongée au soleil peut être fatale. Les habitants d'Adrar souhaitent, par conséquent, la prise en considération de deux revendications principales, à savoir la réduction du prix du Kilowatt de l'électricité et la révision des horaires de travail durant les mois de juillet et Août. La première revendication se justifie par l'obligation du citoyen d'utiliser la climatisation de jour comme de nuit, ce qui se traduit par l'acquittement de factures faramineuses d'électricité qui frisent les 12 000 DA par trimestre. A remarquer que le soutien de l'Etat accordé actuellement sur la consommation d'énergie est très insignifiante puisqu'elle ne dépasse par les 500 DA par facture. En ce qui concerne l'aménagement horaire sur le temps du travail, ce dernier simplifierait beaucoup les choses et de là, règlerait en sommes la grande partie des problèmes posés. De 7 heures à 13 heures, c'est la plage horaire de temps de travail proposée par la société civile qui estime que cet intervalle de temps reste acceptable pour la mobilité des citoyens et arrangerait particulièrement les travailleurs et les usagers des administrations publiques. Au-delà de ce temps (l'après midi), le déplacement relève de l'expédition punitive, l'excessive chaleur s'impose en mastodonte pour freiner toutes activités. Même si les administrations continues de fonctionner de 8 à 16h30, la rentabilité reste négative. Suivant ce régime, c'est l'Etat qui reste le plus grand consommateur d'énergie électrique, puisque c'est lui qui paye l'effrayante facture à la Sonelgaz. Cela sans compter l'éclairage, les micros ordinateurs, les téléphones, Internet et les autres charges. En réduisant ce volume horaire de 2 heures 30 mn par jour, l'Etat sortira gagnant sur les différentes factures comme sur le rendement et la satisfaction du citoyen, des fonctionnaires et des usagers. La lettre en question nous renseigne que ces problèmes ont déjà été soulevés dans le passé, avec ces mêmes propositions par l'intermédiaire des élus des deux chambres nationales mais qui n'ont pas eu un écho favorable.