Le tribunal criminel de Constantine a rendu son verdict, mercredi en fin d'après-midi, dans le fameux meurtre qui a défrayé la chronique judiciaire à Constantine, et qui a été connu par l'affaire Khenicha, lequel n'est autre que le surnom de la victime Abdelhamid Troudi, dont le corps mutilé et atteint de deux balles a été retrouvé dans une vallée sur la RN3, reliant Constantine à la commune de Zighoud Youcef. Les faits remontent au 24 mai 2004, où la victime avait un rendez-vous avec l'un de ses débiteurs, le nommé Hocine Latrouse, pour recouvrer une dette. En fait, la rencontre prévue entre les deux personnes dans la discothèque du second, sise à la zone industrielle du Polygone, n'était qu'un guet-apens, organisé pour un véritable règlement de compte, lequel se terminera par un meurtre horrible, minutieusement préparé par Hocine Latrouse et son fils Salah, âgé de 21 ans au moment des faits, pour en finir avec un créancier gênant. Agressée sur plusieurs endroits du corps, avec des coups violents au visage qui ont causé sa mort, selon le rapport du médecin légiste, la victime a reçu deux balles, l'une au coup et l'autre au ventre. Malgré les précautions prises pour se débarrasser du corps du nommé Khenicha, du haut d'un pont ferroviaire à Zighoud Youcef, les meurtriers ont été vus par trois riverains qui ont assisté « en direct »à la scène. D'ailleurs, c'est le témoignage de ces derniers qui a été déterminant lors de l'enquête et durant le procès de mercredi dernier. Le passage aux aveux du fils après son arrestation a fait le reste, alors que le père est resté en fuite durant des mois avant d'être appréhendé par les services de la sûreté de wilaya. Après la mort en prison de Hocine Latrouse, son fils a été présenté devant le juge pour répondre des faits qui lui sont reprochés, et qu'il avait déjà reconnus devant le juge d'instruction. A l'issue d'une audience marathon qui a duré plus de huit heures, le tribunal criminel de Constantine a condamné Salah Latrouse à la perpétuité pour meurtre prémédité, tortures et mutilation. Il a huit jours pour se pourvoir en cassation.