Le tribunal criminel de Constantine a rendu, hier, son verdict dans la fameuse affaire qui avait défrayé la chronique à Constantine le 18 septembre 2004. La peine capitale, requise par le procureur général près la cour de Constantine, a été prononcée à l'encontre de Boumegoura Abdesslam, âgé de 38 ans, pour le meurtre de Abdelmadjid Lekikot, âgé de 50 ans au moment des faits, ancien cadre de l'entreprise Zedpharm (spécialisée dans la distribution des produits pharmaceutiques) et habitant la cité 1600 logements dans la ville d'El Khroub. Pour rappel, la victime, qui avait reçu 29 coups de couteau avant d'être égorgée, avait été découverte, ce jour-là, à 20h, au bord de la route. Les investigations des services de la gendarmerie et les soupçons de la famille de la victime mèneront vers l'arrestation d'un ami du défunt. Selon la veuve de Abdelmadjid Lekikot, Abdesslam Boumegoura avait une dette de 500 000 DA à rembourser à son mari, et c'est le litige, né autour de cette dette, qui conduira l'assassin à commettre l'irréparable. Fait que l'accusé reconnaîtra au cours de l'enquête, tout en niant toutefois la préméditation. Une explication qui ne semble pas avoir convaincu le tribunal criminel, lequel retiendra la peine capitale, après un appel interjeté auprès de la cour suprême suite à un premier jugement. Le plus étrange dans cette affaire demeure que l'assassin, qui a laissé des preuves irréfutables de son forfait, à savoir un bout de son doigt et des traces de sang dans la voiture du défunt, a chaudement pleuré celui-ci et a même assisté à son enterrement.