Pas de contrats de préemploi à Annaba Quotidiennement du côté du siège de la direction de l'emploi, se succèdent les crises de nerfs des jeunes universitaires au chômage dans le besoin d'un contrat préemploi en charge de cette structure du ministère de la Solidarité. Accord de principe de recrutement d'une administration ou entreprise en main, des dizaines de jeunes filles et garçons y convergent. Pour eux, rien ne s'oppose à ce qu'enfin ils entament leurs premiers pas dans le monde du travail. « Je regrette, nous n'avons plus de contrat préemploi. Le quota qui nous a été attribués a été distribué. Revenez dans quelques semaines peut-être… », s'entendront-ils dire par les responsables de cette structure. Pourtant, publiquement en présence du wali, des élus locaux et nationaux et des représentants de la presse, Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale, s'était engagé à accorder à la wilaya d'Annaba un quota de 4600 de ce type de contrats. Apparemment, il n'en est rien. Ses représentants à Annaba ont affirmé que seuls 2300 de ces contrats ont été réceptionnés et aussitôt distribués au profit des demandeurs. « La position du ministre de la Solidarité, qui met aussi légèrement en jeu la crédibilité de l'Etat, atteste que nous sommes véritablement dans une république bananière. En ce qui me concerne, je préfère tenter ma chance en traversant la Méditerranée sur une barque. Je suis écœuré par le comportement des représentants du gouvernement », a estimé un des jeunes universitaires. Une administration avait donné son accord pour son recrutement en qualité d'ingénieur en informatique dans le cadre du préemploi. Les gendarmes très sollicités Les différentes brigades du groupement de Gendarmerie nationale d'Annaba ont été très sollicitées il y a 15 jours (semaine du 27 juin au 4 juillet). De nombreuses affaires liées à la consommation de drogue, aux coups et blessures volontaires, aux vols, à la violation de domicile, aux accidents de la circulation à l'origine de blessures, occasionnées à 12 personnes, ont été traitées. Deux d'entre elles sont dignes d'intérêt sur le plan des poursuites pénales. La première porte sur trois malfrats qui avaient frappé de coups de couteau et gourdins un citoyen, jusqu'à le laisser pour mort. Ils l'ont ensuite abandonné sur les lieux mêmes de l'agression non sans l'avoir dépouillé de 2200 DA, d'un portable et d'une paire de baskets. Arrêtés par les gendarmes suite à une plainte de la victime, les 3 malfrats ont été aussitôt relâchés par le procureur de la République. Relâché également, un individu (22 ans) qui a agressé et grièvement blessé à l'arme blanche sa mère et son frère. Tous deux s'étaient fermement opposés à lui donner de l'argent pour acheter de la drogue et des boissons alcoolisées. Sachets noirs et dioxine Les sachets noirs ont refait leur apparition à la halle centrale et dans les différents marchés des fruits et légumes de la wilaya d'Annaba, tant et si bien que dans le milieu des consommateurs, l'on se demande si la loi interdisant leur utilisation pour les produits alimentaires n'a pas été abrogée. « Cette loi est toujours en vigueur. Nous avons réagi face à cette situation avec la saisie de 80 000 de ce type de sachets mis en vente par un producteur d'emballage plastique. Identifié, il fait actuellement l'objet d'une procédure de fermeture de son unité de production », a affirmé Omar Alleug, directeur de wilaya de l'environnement. Mais il n'y a pas que les sachets noirs qui représentent un risque sur la santé publique. Il y a également cette fumée acre et ont pratiquement irrespirable que dégagent de prétendus incinérateurs dans certains hôpitaux et cliniques. Du côté de Sidi Harb, la dioxine produite par ces fumées est un quotidien que vivent les habitants du grand bidonville à proximité. Le trafic des portables en hausse Au lieu-dit quartier Merssis et sous l'immeuble Souïdani Boudjemaâ, à quelques dizaines de mètres de la cour de justice d'Annaba, se rencontrent quotidiennement des dizaines de délinquants et d'individus. En ces lieux comme du côté de la vieille ville, sont écoulés tous les produits volés à travers les différentes communes de la wilaya. Les portables volés font partie du nombre. Les délinquants, qui occupent la voie publique sous les yeux de la police même, les cèdent à très bas prix ou les échangent avec d'autres objets. Les magasins spécialisés dans le commerce des portables sont largement sollicités. En l'absence de réaction des structures concernées, le trafic et le recel des portables ont pris de l'ampleur. Malfaçons, imperfections et un acquis Les 8000 étudiants qui, dès la rentrée universitaire 2007-08, prendront possession du pôle universitaire d'El Bouni, seront installés dans des amphithéâtres d'une architecture digne d'éloges. Tout autant que les 3000 résidents universitaires (filles et garçons) qui auront à leur disposition toutes les commodités à même de leur permettre de se concentrer sur leurs études. Certes, on dira que les malfaçons et les imperfections sont nombreuses dans cet immense ouvrage inauguré le 16 mai dernier par le président de la République. Mais l'acquis est là en attendant que soit ponctuée l'enquête diligentée par la gendarmerie sur d'éventuelles anomalies dans la gestion du dossier réalisation par l'ancienne équipe de la direction du logement et des équipements publics.