Tourisme : un art local à valoriser Boumediène Bouzariaa, plus connue sur la scène artistique locale du nom de « Aouicha », reste une poétesse toujours égale à elle-même. Bien plus, Aouicha semble avoir gagné en maturité et a fini par se forger, au fil du temps, une personnalité taillée sur mesure de par cet art qu'elle continue à raffiner. De rencontre en rencontre et grâce à sa perspicacité, doublée d'un goût prononcé pour le « chiir », Aouicha a fini par s'installer dans la Cour des grands, en dépit de quelques aléas qui, localement, ne semblent pas favoriser les talents. Affublée de « Naouress essouhoub » par le parolier Zitout, lors d'une « Okadhia » à Biskra, Aouicha semble bien porter ce qualificatif qu'elle continue de cultiver mais aussi de valoriser en privilégiant l'art touristique local. « J'aurai pu m'acheter une voiture avec l'argent amassé mais non », nous dit-elle, « je l'ai investi dans l'achat d'une "kheima". » Celle-ci est aujourd'hui garnie d'objets et d'ustensiles pour faire découvrir à ses concitoyens, l'espace de quelques fêtes ou rencontres, les riches potentialités et spécificités touristiques locales, celles d'une région comprise entre les Hauts Plateaux de l'Ouest et les vastes étendues steppiques, lieux prédestinés et indiqués pour l'inspiration, la paix et l'amour. Cadre à la direction de l'Education de Tiaret, présidente de l'association « patrimoine et arts touristiques » et membre de l'association « El Djahidhia », mais aussi mère de famille, Aouicha, qu'on a retrouvée dans son bureau comme transposée dans un autre monde, son monde, celui du chiir, nous a semblé en pleine méditation et ne s'est pas gênée pour nous faire découvrir son projet qu'elle affectionne avec plus d'attention. Projet de l'édition d'un livre de plus de 200 contes et poèmes, pour lequel se négocie un contrat avec l'ONDA et d'autres organismes culturels. Récipiendaire de plusieurs prix et titres dont plus de trente attestations de participations réussies, l'histoire de Aouicha semble se confondre désormais avec cette kheima aux touches locales qu'elle continue de présenter avec fierté, sobriété, prestance et un art consommé, à de nombreux concitoyens ravis de l'aubaine. Le vœu de Aouicha, qui cadrait pourtant avec cette quête de valorisation du patrimoine touristique local, n'a pas été exhaussé et il consistait pourtant en une exposition permanente au niveau de la jumenterie « Chaou-Chaoua », où plats locaux cuisinés avec art rimaient avec verbes et mélopées. Ceux en charge de la culture, voire ceux du secteur du tourisme, ne lui ont pas encore tendu des oreilles attentives et c'est dire, en cette année d'Alger capitale de la culture arabe, les relations hypocrites entretenues avec les artistes. Travaux publics Est-ce le bout du tunnel ? La direction des Travaux Publics, qui a traversé de longs moments de flottement suite au limogeage, par le wali, de son ex-directeur pour « incapacités à gérer les nombreux programmes inscrits à l'indicatif du secteur routier », comme noté dans un communiqué officiel, va-t-il enfin retremper dans la sérénité avec l'installation d'un nouveau responsable en la personne de Limani Bousaad ? En procédant personnellement à l'installation du nouveau responsable, le wali a saisi l'occasion pour non seulement rappeler « la justesse de sa décision », non sans « instruire le personnel de cette direction à faire preuve d'effort et d'abnégation pour valoir de la symbiose et partant, de la vitesse dans l'exécution des projets d'envergure inscrits pour la wilaya ». Cela pourrait valoir « une sortie du tunnel » au propre et au figuré, à voir certains projets pâtir des retombées de leur mauvaise conduite. Une simple lecture de la carte de visite du nouveau responsable atteste de la volonté des pouvoirs publics centraux de booster le secteur, mais aussi pour s'aligner comme pour clore un fâcheux épisode entre le ministère et le wali. Au-delà de la situation et de la concentration de la décision en matière de conduite de tous les travaux de développement par le wali, il y a, c'est de notoriété publique à Tiaret, un manque d'encadrement manifeste à voir certaines autres directions toujours pâtir de l'absence d'un chef. Que se soit à la direction de l'Emploi, de l'Education ou d'autres entités, à l'exemple de l'agence foncière sur qui s'articule la problématique du foncier urbain, la vacance des postes pose un sérieux problème d'éthique. Elections : Le RND se dit fin prêt pour les locales Selon M. Belkheiri Hamid, coordinateur local du RND, son parti est fin prêt pour les élections locales prochaines. Selon notre interlocuteur, fraîchement élu député, « les listes des 42 communes, en plus de celle de l'APW, sont définies et ne reste qu'à les peaufiner pour le jour J par la commission de wilaya installée depuis longtemps ». Le RND, qui détient 16 des 42 APC de la wilaya, n'a pu, contrairement au précédent mandat, s'adjuger les rênes de l'assemblée de wilaya, en dépit de ses 123 élus auxquels sont venus s'ajouter 32 autres. Notre interlocuteur ne précise pas de quelles formations ont été puisées ses allégeances. Hygiène : La Source de Ain El Djenane fermée Les services de l'hydraulique, ceux de l' ONA, du BHC et autres s'affairent depuis quelques jours à réaliser une nouvelle conduite d'assainissement en amont de la source suspectée de pollution. Une pollution provenant pour l'essentiel de l'écoulement des eaux usées du lotissement cédé par l'agence foncière à la coopérative « Djabouchakour ». L'assiette ayant servi à la construction d'habitations qui n'ont pas été viabilisées, aurait fait générer ainsi des infiltrations et serait parmi les causes probables d'une remontée du taux de nitrate. Les travaux actuellement en cours concernent entre autres la pose d'une nouvelle conduite d'assainissement sur un dénivelé pour le moins conséquent et l'entretien du puits situé à proximité de la source. Quant aux rumeurs ayant circulé sur un prétendu enregistrement de fièvre typhoïde, le directeur du secteur sanitaire les réfute catégoriquement puisque « les services n'ont rien relevé après analyses effectuées ».