Le Groupement d'entreprises algéro-allemand du métro d'Alger (Gaama) attend l'attribution officielle du marché d'extension de la ligne du métro d'Alger pour entamer les travaux. « Nous annonçons aujourd'hui que l'association algéro-allemande est d'ores et déjà prête, en l'état actuel des choses, à démarrer ces extensions, juste après la notification officielle de l'attribution du marché », a indiqué Daniel Fauquemberque, président du conseil d'administration du Gaama. Le groupement, composé de l'allemand Dywidag et des algériens Cosider TP et Infrafer, a organisé, hier à Alger, un point de presse pour annoncer l'achèvement des travaux de génie civil de la première phase du projet, un tronçon reliant El Hamma à Haï El Badr. Quant à la deuxième phase, il s'agira de réaliser un second tronçon, sur 2,8 km, pour relier Haï El Badr à El Harrach. Un avis d'appel d'offres a été lancé par l'Entreprise du métro d'Alger (EMA), suite auquel le groupement Gaama a été retenu pour son offre financière la moins-disante (215 millions d'euros). « Nous sommes dans l'attente de l'attribution d'une décision des pouvoirs publics pour entamer immédiatement les travaux d'extension », insiste encore le président de Gaama. Pour lui, il va falloir un investissement de près de 33 millions d'euros pour l'acquisition de nouveaux équipements, « compte tenu de l'état altéré des engins utilisés dans la réalisation de la première phase ». Concrètement, l'extension de la ligne du métro d'Alger consistera à réaliser, sur les 2,8 km, quatre stations (deux à Bachdjarah et deux autres à El Harrach), un tunnel, une partie aérienne avec un viaduc de 250 m et une partie qui croisera la gare ferroviaire d'El Harrach. Les responsables de Gaama se sont étalés par ailleurs sur les circonstances dans lesquelles la première phase du projet a été réalisée « dans des délais acceptables ». Ils feront savoir à cet effet que le tronçon El Hamma - Haï El Badr est achevé à 100% et livré avec ses 4 stations (Jardin d'essais, les Fusillés, cité Amirouche et Mer et Soleil). Dix-sept autres ouvrages ont été également ajoutés, dont ceux pour la ventilation et les câbles. En raison de « l'énormité du chantier et de sa complexité », un service de sécurité, d'hygiène et de l'environnement (HSE) a été mis à la disposition des travailleurs et des employés du chantier. Les mêmes responsables ne manqueront pas d'évoquer, cependant, quelques difficultés ayant émaillé la réalisation de cette ligne. Il s'agit, entre autres, de « la complexité de la géologie de la capitale, caractérisée par de très grandes pressions de venues d'eau des oueds et des nappes souterraines ». A cela s'ajoutent des difficultés d'approvisionnement des chantiers, en raison des temps extrêmement longs pour le dédouanement des matériels et matériaux importés. Le coût du projet, dans sa première phase, est de 14,4 milliards. Lors de sa récente visite sur le site du projet, le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, a affirmé que le futur métro d'Alger sera livré en septembre 2008.