Abdelkader Hariz est un entrepreneur en travaux hydrauliques, voirie et génie civil, basé dans la commune de Bab El Assa. Employant 10 ouvriers, dont un ingénieur, il évoque ici le manque de ciment, les prix instables des matériaux de construction et du contraignant passavant imposé sur cette bande frontalière, entre autres… A l'instar d'autres wilayas du pays, Tlemcen est actuellement un véritable chantier. Cependant, certains responsables nous ont confiés qu'il manquait des entreprises pour réaliser les projets -Il est vrai que le travail ne manque pas devant le nombre important de projets de développement inscrits dans notre wilaya. Cependant, il ne faut pas croire que tout est facile devant les aléas de notre activité. Pour l'exemple, il nous arrive de suspendre les travaux en raison de la pénurie du ciment ou pour revoir carrément les prix devant l'instabilité des tarifs des matériaux de construction, et c'est aussi un grand problème pour nous. Il y a aussi celui du passavant qui nous est imposé au niveau du carrefour 35. C'est une procédure contraignante qui nous retarde dans notre travail… Et parfois, vous protestez contre le non paiement des travaux par les maîtres d'ouvrage… Ce problème se pose avec certaines collectivités locales, lesquelles n'honorent pas leurs engagements. Me concernant, j'ai dû abandonner des chantiers pour n'avoir pas été payé, mais ce n'est pas fréquent. Sinon, tous les projets que j'ai réalisés l'ont été dans les délais et avec satisfaction pour les uns et les autres… On reproche aux entreprises de ne pas honorer leurs engagements… Les pouvoirs publics ont tous les moyens pour contrôler et suivre les projets confiés aux entreprises, ce n'est pas difficile. Qui refuse de travailler ? Sinon, moi j'emplois dix ouvriers permanents qui jouissent de tous leurs droits (assurances, congés payés, etc.) Il suffit que chacun respecte la réglementation et tout y trouvera son compte…