Dans une ville, un pays en chantier, le ciment noir est le matériau indispensable pour la construction. Son prix, qui connaissait jusqu'alors des hauts et des bas, n'arrête plus de monter. Il est en effet passé de 500, 550 et tout récemment à 630 dinars le sac, voire plus. Une situation qui met de nombreux entrepreneurs dans l'embarras, sachant qu'il leur est difficile de réajuster les prix convenus à la signature du marché avec le maître de l'œuvre. De ce fait, de nombreux chantiers se trouvent à l'arrêt dans l'attente d'une hypothétique chute des prix de « l'or gris ». Cette tension sur le ciment noir présente, comme on s'en doute, une formidable aubaine pour les spéculateurs de tous bords qui n'hésitent même plus à narguer le client en lui imposant, dans certains cas, l'achat d'autres matériaux, comme le fer à béton, notamment, dont la demande semble avoir considérablement chuté en raison de la cherté du ciment, provoquant la suspension des travaux de construction d'habitations privées. Ces hausses incontrôlées et incontrôlables du ciment, notamment, n'ont pas manqué d'avoir des répercussions spectaculaires sur le prix du bâti qui a connu une hausse allant de 15 à 25%, selon certains agents immobiliers ayant pignon sur rue. Ce qui, évidemment, fait la part belle (encore) à la spéculation.