Nombreux sont les acquéreurs des logements AADL qui s'élèvent contre l'absence manifeste des prestations de service accompagnant la réception de ce type de location-vente. Il est évident qu'on ne peut concevoir que l'Algérien continue à ignorer le paiement des charges inhérentes au bon fonctionnement d'un immeuble. Le bon sens suppose aussi que les bénéficiaires de la formule AADL ont le droit d'exiger les services pour lesquels ils paient. Ce qui n'est, malheureusement, pas le cas. Plusieurs cités érigées dans ce cadre sont tronquées de ces services élémentaires censés rendre le cadre décent, agréable et moins pénible pour le résident. Ce dernier qui est tenu de s'acquitter entre 6000 et 8000 DA — comme charges locatives mensuelles —, selon la superficie du logement se voit contrarié. Mais entre les termes du contrat de l'AADL et la réalité du terrain, il y a un hiatus, dont les « heureux élus » ne peuvent taire, ni faire semblant de fermer l'œil. Il ne s'agit pas de défaut ou de retard dans la livraison de ces fameux « sésames », sinon dans le cahier des charges que l'AADL doit honorer vis-à-vis du bénéficiaire après réception. Grimper un immeuble de quatorze étages, sans que l'ascenseur soit fonctionnel, n'est pas une sinécure. Attendre que le robinet tousse un jour sur trois, exaspère la ménagère non sans éreinter le mari qui se voit contraint de renouer avec les jerrycans. Et passe du gardiennage, de la sécurité, du nettoyage et autre jardinage… Voilà, en tout cas, le « pack » de services tronqués dans une partie du site de Bab Ezzouar, dont les nouveaux détenteurs ne comprennent pas les raisons. Pourquoi ce manquement de la part d'une agence qui, après s'être entourée de précautions — en retenant une partie du salaire du bénéficiaire —, n'assure t-elle pas la contrepartie ?