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Des montres Casio au téléphone portable
Publié dans El Watan le 16 - 07 - 2007

La trentaine d'experts en pyrotechnie peut se targuer aujourd'hui d'avoir aidé à réduire considérablement les attentats à l'explosif.
Ces jeunes universitaires arrivent à déterminer non seulement la traçabilité des composants de l'engin utilisé, mais également le profil de son concepteur. Un travail de fourmi, résultat d'une dure expérience acquise dans le sang, durant les années rouges du terrorisme, durant lesquelles 10 000 attentats à l'explosif ont été enregistrés et les pertes humaines dans les rangs des policiers de ce même laboratoire, une vingtaine durant la décennie, n'ont pas pour autant freiné les enquêtes. Aujourd'hui, ces jeunes experts connaissent parfaitement l'évolution des attentats à l'explosif depuis le début des années 1990 et, grâce à leur travail, les services de sécurité ont réussi à couper les sources d'approvisionnement en composants. Le résultat sur le terrain est perceptible à travers les statistiques des attentats à la bombe, dont la moyenne annuelle est passée de 550 à 600 cas, le pic des années 1995-1996, à 50 actuellement, ce qui est considérable et constitue en même temps « un terrain très riche en apprentissage ». Ali Ferrag, sous-directeur du laboratoire, après une carrière de 20 ans dans la police scientifique, connaît toutes les méthodes utilisées dans la confection des bombes, leurs composants et leurs procédés de camouflage, même si elles ont connu une évolution depuis. Evoluées mais pas au point de recourir aux composants conventionnels, comme le C4 ou le TNT. Notre première rencontre coïncide avec l'attentat au camion piégé de Lakhdaria. Il ne laisse rien transparaître de son angoisse. Il disparaît quelques secondes pour revenir comme si de rien n'était. Il venait de dépêcher une équipe d'une dizaine d'experts sur les lieux. Lors de notre seconde rencontre, il explique qu'aucune police au monde ne peut déterminer avec certitude la nature de l'attentat en moins de 48 heures. Il faut donc attendre, au moins une semaine, dit-il. Mais il explique que les méthodes du GIA, notamment de Antar Zouabri, diffèrent de celles du GSPC lesquelles ont plus ou moins évolué, mais restent toujours dans la catégorie des engins artisanaux. Parfois quelques similitudes apparaissent dans la conception de l'engin ou ses composants. « Ceci s'explique par la présence de certains éléments du GIA au sein du GSPC, lesquels ont ramené avec eux leur ‘'technicité'' », note Ferrag. Pour lui, chaque bombe et les composants de celle-ci ont un profil que les experts cherchent à déterminer pour pouvoir remonter aux sources d'approvisionnement et à leurs auteurs. Les techniciens du service central des activités pyrotechniques des sûretés de wilaya, ou les artificiers, interviennent pour faire un balayage des lieux. Celui-ci diffère d'un lieu où une bombe a explosé de celui où il faut désamorcer un engin. Le balayage est généralement fait sur un rayon de 800 m. Soit pour avoir l'impact de l'explosion, soit pour s'assurer qu'il n'y a pas une autre bombe que les terroristes dissimulent sur les lieux pour occasionner plus de dégâts une fois que ce dernier est investi par les services de sécurité. « C'est ce qui s'est passé lors du dernier attentat à Constantine, il y a plus d'un mois. Généralement, le temps est très important dans cette intervention. ça se joue en termes de secondes. A Constantine, les terroristes ont placé deux bombes dont les explosions devaient avoir lieu à quelques minutes d'intervalle seulement. Il ne s'agit pas d'un cas unique. Nous l'avons vécu avant. Ce qui nous a 5permis de prendre des mesures préventives pour déterminer s'il s'agit d'un double attentat ou pas ». Une fois l'intervention des artificiers terminée, l'équipe pluridisciplinaire, spécialiste de l'empreinte digitale, des tests d'ADN, d'explosif et de balistique (s'il y a des coups de feu) du laboratoire prend le relais pour autopsier la scène du crime. Leur premier geste est de calculer la charge à travers le cratère de l'explosion, prendre les empreintes digitales et étudier les éclats sur les victimes les plus proches de l'impact. « Parfois, les premiers suspects sont les victimes les plus proches de l'engin. Elles font l'objet d'une enquête approfondie parce qu'elles peuvent être les auteurs », explique Ferrag. Il cite à titre d'exemple l'attentat du 11 mars 2004 contre un train de voyageurs à Madrid. « Les services espagnols nous ont saisis par commission rogatoire sur une des victimes mortes durant l'explosion. Le profil génétique qu'ils nous ont envoyé s'est avéré être celui d'un terroriste algérien. Depuis fin 2004, le laboratoire scientifique est sollicité à chaque fois qu'il y a un attentat à l'explosif au niveau international pour vérifier, valider ou échanger des profils génétiques ou des empreintes retrouvées sur les lieux. » Toutes les informations recueillies et tous les objets récoltés sur le lieu de l'explosion ou la scène du crime sont enregistrés sur des fiches avant d'être expertisés par l'équipe pluridisciplinaire, chacune dans son domaine. Le laboratoire a recours à des moyens techniques ultramodernes, telle la dernière innovation en la matière, Ionscan, un détecteur d'explosifs qui, grâce à un balayage électronique de la poudre et des poussières retrouvées sur la scène de l'explosion, détermine la nature des produits utilisés. Le laboratoire recèle une base de données sur tous les produits explosifs répertoriés à travers le monde par les services de lutte antiterroriste allemands, américains, espagnols et autres. Sur les lieux de l'attentat, les spécialistes ont déjà une idée sur ces explosifs à travers le type de blessures causées aux victimes, analyse qui peut déterminer le point central de l'explosion. Les victimes les plus proches de celle-ci auront des lésions au niveau des tympans, des membres inférieurs et du thorax, sans pour autant qu'elles soient touchées par les projectiles. Elles ont été touchées par l'effet de surpression des gaz. C'est pour cette raison que les combinaisons des artificiers présentent des protections renforcées au niveau de ces parties du corps. Se mettre à plat ventre est une règle à observer en cas d'explosion. Pour les artificiers, la règle est « de ne jamais fixer du regard un engin, car lui aussi le regarde. Lorsqu'il désamorce une bombe, il y a comme une barrière qui l'isole de l'engin ». Des techniques apprises sur un terrain très riche en pratique réelle.

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