Après la voiture du nouveau préfet du Jura, la porte d'entrée de l'école de commerce qu'il dirigeait auparavant, le lycée où étudie son fils qui a été visé à son tour, les malheurs de la famille du préfet Dermouche tendent à inquiéter les autorités françaises. Depuis sa nomination au poste de préfet, de nombreux indices supposés et relevés çà et là témoignent à première vue «d'actes racistes» visant Aïssa Dermouche. En effet, les policiers alertés ont été sur les lieux et s'en tiennent à des considérations plus terre à terre, après avoir passé au peigne fin les enregistrements de la vidéosurveillance. Il est évident, cependant que la nomination du nouveau préfet n'est pas un fait du hasard. Les compétences de cette personne ne sont plus à démontrer et le choix délibéré du ministère de l'Intérieur en la personne d'Aïssa Dermouche reflète toute la politique française dans le domaine de l'intégration. Au-delà de ces incidents mineurs, l'événement n'a pas bouleversé la vie des habitants de la localité en général et des lycéens en particulier. Les dégâts minimes enregistrés semblent indiquer que l'engin utilisé serait plus proche du «gros pétard» que de l'explosif. Le recours à ce genre d'explosifs bricolés ne peut être assimilé à un attentat. Nantes a connu des situations similaires avant même la venue d'Aïssa Dermouche. Ce dernier fort de son expérience ne semble nullement ébranlé par ces incidents qu'il assimile à des «gestes d'une délinquance» qu'il faut remettre sur le droit chemin, une des tâches qu'il se fixe en priorité. Ainsi, loin de ces conjonctures, le nouveau préfet s'apprête à prendre ses fonctions dans le Jura, initialement prévues pour le 2 février, mais la cérémonie officielle aurait été reportée pour raisons de sécurité.