L'importation des véhicules d'occasion restera interdite, avons-nous appris auprès du ministre des Finances, Karim Djoudi. En effet, la loi de finances complémentaire 2007 (LFC), dont les allocations budgétaires ont été notifiées hier aux wilayas et ministères, ne prévoit pas de surseoir à la mesure introduite par la LFC 2005. Une mesure qui depuis son entrée en exécution n'avait pas manqué de susciter des réactions de la part de partenaires commerciaux étrangers, principalement la France, qui y voyaient une « entrave au libre commerce ». La levée de ladite interdiction est devenue, selon des sources proches du dossier, une exigence supplémentaire de certains négociants pour l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Et l'OMC inspire en grande partie le budget d'Etat complémentaire. C'est dans ce cadre qu'interviennent les allégements fiscaux introduits, notamment de la taxe intérieure sur la consommation (TIC) (plafonnée à 30%) et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Pour le grand argentier du pays, outre l'harmonisation avec les règles de l'OMC, l'effet attendu de ces mesures est de « stimuler la demande intérieure ». « Par conséquent, continue-t-il, cela est susceptible d'intéresser les investisseurs avec l'évolution de la demande. » S'agissant des demandes des opérateurs économiques de baisser davantage les impôts dont celle du groupe Cevital consistant à faire bénéficier le sucre d'une TVA réduite à 7%, le ministre des Finances s'est abstenu de répondre, jugeant qu'il était encore trop tôt pour en parler. « Je ne peux rien dire dès lors que la loi de finances 2008 est toujours en préparation », s'est-il limité à dire. Par ailleurs, la LFC 2007 ouvre 17 000 nouveaux postes budgétaires dans la Fonction publique. Le secteur de l'éducation en est le principal bénéficiaire avec 10 000 postes. L'autre secteur est celui de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. Sans en indiquer le nombre de postes dévolu à ce secteur, Karim Djoudi soulignera les besoins de recruter des médecins généralistes. L'ordonnance portant LFC 2007 dégage un volume d'autorisations de programme additionnel de 1 302,9 milliards de dinars. Le texte prévoit des dépenses de 3 946,7 milliards de dinars (contre 3 623,7 milliards de dinars dans la loi de finances initiale de 2007) et des recettes de 1 831,3 milliards de de dinars (contre 1 802,6 milliards). Les recettes budgétaires s'inscrivent ainsi en hausse de 1,6%, alors que les dépenses s'accroissent de 8,9%. D'après Karim Djoudi, « les équilibres budgétaires seront tenus dans le cadre du Fonds de régulation des recettes ».