Au Centre international de presse (CIP), les élections américaines sont suivies en « live ». Simon Donald, expert américain en droit électoral, s'échine à décortiquer le système électoral très complexe de son pays. Des documents et une revue sur ces élections sont distribués à l'assistance. Il est 21 h. La veillée électorale organisée par l'ambassade des Etats-Unis vient de commencer. Des personnalités politiques, des juristes, des spécialistes en communication, des membres des associations des familles victimes du terrorisme, des membres des familles des disparus, des représentants de syndicats autonomes, des membres du Parlement et des journalistes s'intéressent de près au déroulement de ces élections. Ils veulent comprendre tout de cette grande démocratie du monde, même le détail. Autour de tables bien garnies par des confiseries ramadhanesques, l'assistance soulève plusieurs questions, auxquelles M. Simon n'hésitera pas à répondre. Au regard sa complexité, le système électoral américain pose problème, et la nécessité de le revoir a été déjà pressentie en 2000. « La réforme de notre système peut intervenir dans le cas où le scénario de 2000 se répéterait », lâche l'Américain. Saïd Sadi, leader du RCD, assiste au premier chapitre de la soirée, puis il rentre chez lui. D'autres le suivent. La soirée se poursuit. Le microphone fait le tour des tables. « Peut-on faire des prédictions dès maintenant ? Peut-on s'attendre à la réélection de Bush ? Ne pensez-vous pas qu'il est temps de changer votre système électoral ? », se demandent certains cadres et politiciens. Des interrogations de Smaïl Hamdani, ancien chef de gouvernement, aux questions de maître Bourayou, en passant par de nombreuses autres interventions des uns et des autres, la veillée devient concentrique. Avec l'appui de son interprète, M. Simon ne se fatigue pas. Il a des réponses à toutes les interrogations. Brahim Brahimi tente de modérer un peu les débats. Entre un kalbelouz et une tasse de thé, le débat continue. Les questions sont axées sur le « système électoral particulier américain ». Les hommes politiques présents suivent les débats avec beaucoup d'attention. Les cadres du FFS sont venus en force. Entre autres Ahmed Djeddaï et Djoudi Mâameri. Vers minuit, les débats cessent. Ainsi, des écrans géants s'allument dans la grande salle. Ils sont bronchés directement sur des chaînes de télévision au choix : LCI en français, El Hora en arabe et Night News en anglais. Les premiers résultats commencent à être connus. Tard dans la nuit, c'est Hocine Aït Ahmed qui vient. Il improvise un point de presse avec le parterre de journalistes qui étaient encore là comme s'ils l'attendaient. La bataille des chiffres, des décomptes et des pourcentages se poursuit sur écrans jusqu'à la matinée d'hier. Vers 4 h, un s'hour est offert. Les invités se régalent. La veillée est terminée, avec la collaboration de la Fondation Friedrich Ebert, de National Democratic Institute, d'El Khabar et d'El Watan. Le nouveau Président n'est pas encore connu. D'autres soirées seront organisées les 6, 8 et 10 novembre.