L'Amérique a réussi en plus de ses élections hier, leur mondialisation. La presse algérienne, des personnalités politiques nationales, des avocats et des universitaires ont suivi au CIP, durant la nuit d'hier, en direct le déroulement des élections en Amérique. L'ambassade des Etats-Unis à Alger a offert aux invités du National démocratic institute ((NDI - Centre international de presse), une soirée électorale permettant à plusieurs personnes de vivre cet événement que les Américains ont voulu unique, mondial. Trois écrans géants et une dizaine d'écrans de télévision permettaient aux journalistes et autres personnalités de suivre ces élections «en temps réel». La nuit blanche américaine a débuté par une conférence-débat animée par un spécialiste en matière de législation relative au financement des campagnes électorales, M.Donald J.Simon. Ce dernier a relevé les faiblesses et les insuffisances du système électoral américain, de la gestion de l'administration et des défaillances dans le financement, et a souligné que «ce système reste juste et équitable malgré ses imperfections». Les chaînes TF1 et LCI, en langue française, NBC en Anglais et Al-Horra en Arabe, sont mises à la disposition des invités dont l'attention a été captée dès que la conférence a pris fin. Rivés face aux écrans, les invités de l'ambassade discutaient des résultats qui leur parvenaient en temps réel. 23h, Saïd Sadi lassé, quitte le centre au moment où un membre du FLN prenait la parole. Environ une heure plus tard, Aït Ahmed surgit. Les journalistes l'accostent: «M. Aït Ahmed, si vous allez voter aux USA, vous le feriez pour qui?», il répondit: «C'est une question qui ne se pose pas.» Un autre journaliste revient à la charge: «Entre Bush et Kerry vous préférez qui?» Il répondit: «Je souhaite que ce ne soit pas Bush car il a ouvert la boîte de Pandore qu'il est difficile de maîtriser.» Aït Ahmed discute un bon moment avec les journalistes avant de s'éclipser. Dans la salle qui fait face aux écrans de télévision, les cathodophobes suivent les résultas via Internet. Le premier jet des résultats annonce une légère avance en faveur de Bush, une heure plus tard, il se détache puis Kerry le talonne et c'est le coude-à-coude qui se poursuit toute la nuit. Le monde retient son souffle, la carte des Etats-Unis affichée sur l'écran géant de LCI devient de plus en plus rouge signe de dominance de Bush. «Ce n'est pas encore joué ce sont des petits Etats» rassure un fan de Kerry. A 3h, l'assistance est invitée à un s'hour. Le score ne se dessine pas encore, c'est toujours le coude-à-coude. Il se poursuit jusqu'au petit matin...